AccueilAlimentationPlus de mercure présent dans le poisson acheté en hiver ?

Plus de mercure présent dans le poisson acheté en hiver ?

Consommer du poisson implique d’ingérer de petites quantités de mercure. Cependant, celle-ci pourrait varier selon la saison.

Le mercure est un élément qui peut être trouvé dans la nature, notamment dans les océans. Cependant, la pollution a augmenté de manière conséquente la profusion de ce dernier dans les sols et les eaux du globe. Par conséquent, tous les micro-organismes et animaux qui y vivent en consomment sans le savoir.

Si le mercure est peu nocif pour le poisson, il peut devenir dangereux dès lors qu’il est consommé par l’Homme. Mais le plus inquiétant est que selon la saison où le poisson est pêché et dégusté, les risques ne seraient pas les mêmes. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude finlandaise publiée dans la revue Science Direct.

La conséquence d’une perte de poids dans le cycle de vie de nombreuses espèces

Pendant un an, les chercheurs de l’Université d’Helsinki ont observé de près plusieurs espèces vivant dans le lac mésotrophe boréal profond Pääjärvi. Plus précisément, ils ont étudié l’impact de la saisonnalité sur le mercure contenu dans les animaux. L’étude s’est principalement concentrée sur 6 poissons différents dont le sandre, la perche commune et le gardon.

Ils ont alors découvert qu’en été, les poissons grandissent et prennent beaucoup de poids. Cela augmente donc de manière importante le taux de mercure présent dans leurs corps. Mais en hiver et pendant le frai printanier, ils perdent une bonne partie de leur masse sans éliminer de la même manière le mercure accumulé. De plus en hiver, il leur est plus difficile de supporter le froid et de trouver de quoi manger.

Le rapport poids/mercure est donc faussé et les poissons sont donc plus riches en mercure en hiver. Or, si certaines espèces sont trop consommées, il peut y avoir un risque pour la santé.

Que risque-t-on à consommer du poisson riche en mercure ?

De base, tant que la quantité de mercure présente dans le poisson ne dépasse pas 0,5 mg / kg, il n’y a pas de risque sanitaire. Cependant, une surconsommation peut représenter un danger pour le fœtus, impacter le système nerveux, plusieurs organes ainsi que le système digestif. 

Les organismes de santé recommandent donc d’adopter certains gestes simples. Privilégier les petits poissons comme les anchois ou les sardines réduit l’exposition au mercure. Ensuite, il faut varier les espèces consommées car toutes ont des bienfaits sur notre corps et notre cerveau. Enfin, veillez à surveiller les provenances des poissons car l’exposition au mercure n’est pas le même dans toutes les mers.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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