AccueilEtudesExercer un métier stimulant intellectuellement réduirait le risque de démence

Exercer un métier stimulant intellectuellement réduirait le risque de démence

Selon une étude, le métier exercé entre 30 et 60 ans aurait une influence sur notre santé cognitive et sur les potentiels risques de démence.

Chaque métier stimule des fonctions physiques et cognitives différentes. Si cela influe sur la pénibilité de la tache, les actions rattachées ont aussi une influence directe sur notre santé. Par exemple, un métier impliquant le port fréquent de charges lourdes peut augmenter les risques de problèmes lombaires. Mais ce point vaut également pour la santé cérébrale.

Jusqu’à aujourd’hui, des facteurs comme l’alimentation, le mode de vie ou les antécédents familiaux étaient pris en compte dans les risques de démence. Mais une nouvelle étude suggère que le métier exercé aurait lui aussi un impact. Plus précisément, le fait qu’un emploi stimule beaucoup ou non le cerveau influencerait le potentiel risque de démence. 

C’est le constat qui ressort d’une analyse menée par les chercheurs de la Mailman School of Public Health.

Le caractère régulier de certaines tâches mis en cause

L’équipe a utilisé une base de données norvégienne pour déterminer les métiers les plus nocifs sur le plan cognitif. Pour cela, ils ont d’abord divisé les personnes recensées en plusieurs tranches d’âge allant de 30 à 60 ans. Puis ils ont analysé les 300 emplois différents recensés et ont déterminé le type de tache effectué.

Enfin, ils ont comparé cette grille de métiers à une liste de patients souffrant de démence. L’objectif était de déterminer quels pouvaient être les métiers les plus à risque. En complément, certains facteurs ont également été pris en compte comme l’âge, l’éducation… Or, il ressort que les métiers impliquant des taches répétitives fréquentes stimulaient moins le cerveau. Par extension, les risques de démence avaient augmenté avec l’âge.

Toutefois, ces premiers résultats publiés dans la revue Neurology ne sont pas suffisants. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer des critères spécifiques comme les exigences cognitives professionnelles les plus bénéfiques pour la santé cognitive.

Quel est le métier le plus à risque pour le développement de la démence ?

L’une des zones d’ombre de l’étude concerne justement le type de métier le plus à même de générer des problèmes de démence à la retraite. En effet, les résultats précisent que les chercheurs ont identifié 4 grandes catégories d’emploi. Cependant, ils ne précisent pas de métier spécifiquement à risque. 

Néanmoins, il est possible que les métiers de la manutention ou impliquant des taches très répétitives (hôtesse de caisse, ouvrier sur une chaîne de montage, préparateur de commandes…) seraient les moins stimulants intellectuellement. À contrario, les métiers impliquant un processus de création, de mémorisation ou de réflexion protégeraient davantage le cerveau.

Cette étude confirmerait cependant des constats existants sur l’effet bénéfique de certaines activités sur la prévention de la démence comme les jeux de réflexion ou le fait d’apprendre une langue.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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