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Attention aux dangers des courges amères

Pour éviter une intoxication alimentaire, l’Anses met à la disposition des consommateurs un guide pour bien choisir les courges.

L’automne marque le retour dans les assiettes des courges, potirons et autres citrouilles. Et après Halloween, il n’est pas rare que les citrouilles transformées en lanternes s’accumulent dans les foyers. Pour ne pas gaspiller, la chair des légumes est généralement cuisinée en purée, en soupe ou en gratin.

Cependant, toutes les courges ne sont pas comestibles. D’ailleurs, elles peuvent provoquer des intoxications alimentaires et des hospitalisations. Comme les champignons, il faut donc être vigilent lorsque l’on ramasse des courges.

Alors que la saison de ce légume d’automne bat son plein, l’Anses rappelle aux consommateurs quelques conseils pratiques dans un article mis en ligne le 27 octobre dernier.

Des substances irritantes et amères présentes dans certaines variétés

Il faut savoir que les courges peuvent contenir des substances propres à ces variétés : les cucurbitacines. Elles ont comme particularité de donner un goût amer à la chair mais également de provoquer des irritations. Mais si elles sont ingérées, ces cucurbitacines entrainent d’autres effets secondaires sur le corps.

Entre autre, elles peuvent provoquer des nausées, des vomissements et des douleurs digestives. Dans les cas les plus graves, elles peuvent causer une importante déshydratation et des diarrhées pouvant contenir du sang. De plus, ces substances nocives même après la cuisson. Il est donc primordial de gouter les courges en amont pour éviter une mauvaise surprise.

L’Anses rappelle également que les variétés dites décoratives comme les coloquintes ne doivent surtout pas être consommées. Même si elles sont très belles et peuvent être vendues chez les maraichers, aucune de ces petites courges hautes en couleurs n’est comestible.

Reconnaitre des courges comestibles au potager ou en magasin

Les courges peuvent être prélevées directement au potager ou achetées sur les marchés et en grande surface. Pour éviter tout risque, quelques précautions sont à prendre.

Si vous avez des variétés dans votre jardin, ne ramassez surtout par les courges « sauvages » qui auraient pu pousser. Ne prenez que les légumes que vous avez planté et donc vous connaissez la provenance. Si d’autres variétés ont poussé, il s’agit d’hybrides qui ont plus de chances de contenir des cucurbitacines. Et en cas de nouvelles plantations, prenez de nouvelles graines achetées dans le commerce ou prélevées sur des variétés récoltées cette année plus plus de sécurité.

Les variétés proposées dans le commerce sont généralement plus sures. Toutefois, si elles sont achetées sur de petits marchés ou proposées par des particuliers, prenez le temps de les gouter. Si elles ont un gout amer, ne les mangez pas.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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