Une étude révèle que des traces d’herbicides ont été retrouvées dans l’urine d’ados. Or, ces derniers peuvent nuire aux fonctions cérébrales.
Afin de favoriser le développement des cultures, de nombreux agriculteurs continuent d’utiliser herbicides et pesticides. Si plusieurs pays européens ont interdit l’utilisation du glyphosate et de l’acide 2,4-dichlorophénoxyacétique, ils sont encore très présents dans d’autres pays du monde.
Cependant, de plus en plus d’études tentent de démontrer les méfaits de ces produits chimiques sur la santé. La dernière en date a été menée aux États-Unis. Des chercheurs de l’Université de Californie ont voulu déterminer l’impact de cette exposition aux herbicides sur la santé des adolescents. Or, les résultats démontrent une présence dans les urines mais également des effets secondaires sur les capacités cognitives.
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Des problèmes d’apprentissage, de langage ou de perception sociale causés par ces produits
Pour cette étude, les chercheurs ont fait appel à 519 adolescents. Dans un premier temps, ils ont prélevé des échantillons d’urine afin de déterminer le taux retrouvé dans le liquide. Puis dans un second temps, ils ont fait passer au panel différents tests. Tous étaient en lien avec les fonctions cérébrales et évaluaient l’attention, la mémoire, le traitement visuo-spatial…
Après les tests, les chercheurs ont constaté que les adolescents ayant des taux élevés de glyphosate dans l’urine avaient plus de difficultés en matière de perception sociale. Mais l’acide 2,4-dichlorophénoxyacétique serait le plus dangereux. Lorsque des taux élevés étaient constatés, les chercheurs remarquaient que les ados avaient plus de mal à se concentrer, à retenir et à apprendre.
L’étude complète sur le sujet a été publiée mi-octobre dans la revue scientifique Environmental Health Perspectives. Mais si elle n’est pas la première sur le sujet, elle témoigne encore d’une vraie incompréhension des dangers des herbicides.
Les effets des herbicides à tous les stades de la vie encore mal connus des chercheurs
La première auteur de l’étude a précisé que « le potentiel d’exposition des enfants et des adultes, surtout s’ils vivent dans des zones agricoles » augmente de manière significative.
Cependant, un vrai problème découle de cette utilisation massive. En effet, les effets néfastes des pesticides sont encore trop peu connus. Pire encore : les chercheurs estiment qu’il faudrait mener des études à différents âges pour bien comprendre les dangers liés à leur utilisation. L’exposition précoce ou tardive à ces herbicides pourrait en effet causer de nombreux troubles, tant sur le plan cérébral que via le développement de certaines maladies.
