L’astigmatisme est un défaut visuel fréquent qui concerne environ 8 % des enfants. À échelle macroscopique, la courbure de la cornée d’un œil astigmate est torique (de forme ovalisée) au lieu d’être sphérique. Ceci entraîne un défaut de vision qui brouille la vue et les courbes des objets. Vous souhaitez en savoir plus sur l’astigmatisme ? Définition, causes, symptômes, corrections, défauts visuels associés… On vous explique les points essentiels.
Sommaire
L’astigmatisme, définition et causes
L’astigmatisme est un trouble visuel commun, affectant presque 20% des personnes en France, et non une maladie de l’œil. Ce défaut de vision est généralement corrigible avec des lunettes ou des lentilles de contact.
Dans l’astigmatisme, la forme de la cornée de l’œil est comparable à celle d’une cuillère ou d’un œuf, plutôt que parfaitement sphérique comme une bulle de savon. Cette forme particulière cause une réfraction inégale de la lumière, ce qui entraîne une vision floue ou déformée. Un œil non astigmate, en revanche, a une cornée semblable à une sphère parfaite, comme une perle, ce qui permet une focalisation claire et précise de la lumière. La différence de courbure entre ces deux formes est subtile mais a un impact considérable sur la qualité de la vision. Ces différences se remarquent à l’échelle macroscopique.
Quelle est la conséquence ? La forme ovale de la cornée empêche les rayons lumineux de converger en un point central et unique sur la rétine, et de former une image nette. Chez un astigmate, les rayons lumineux se focalisent à deux endroits, au lieu d’un seul, ce qui crée une vision trouble et brouillée. La gêne occasionnée est plus ou moins importante selon le degré d’astigmatisme (voir ce guide de Krys sur l’astigmatisme).
La plupart du temps, la cause de l’astigmatisme est congénital et la malformation se développe in-utero. Un enfant qui naît avec ce défaut visuel sera astigmate toute sa vie, sans évolution (astigmatisme régulier). Cependant, un adulte peut devenir astigmate, suite à un traumatisme, une intervention chirurgicale, une infection ou de l’herpès (astigmatisme irrégulier).
Quels sont les symptômes de l’astigmatisme ?
L’astigmatisme est le deuxième trouble visuel après la myopie en France. Il n’est pas simple de détecter un astigmatisme. Pouvant souvent passer inaperçu, il est recommandé de faire des contrôles ophtalmologiques chez les jeunes enfants. Il peut être diagnostiqué chez les enfants lors de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (dessins de travers, écriture en dehors des lignes, confusion entre certains chiffres et/ou lettres, comme le P et le F ou le M et le H…). Chez les adultes, l’astigmatisme est généralement repéré lors d’un contrôle de la vue.
Comment savoir si on est astigmate ? Les symptômes sont les suivants :
- la vision est floue de loin et de près ;
- la vision peut être déformée ;
- il est difficile d’évaluer les distances ;
- pour corriger le trouble visuel, la personne astigmate a tendance à plisser les yeux ;
- il peut y avoir des maux de tête et de la fatigue visuelle.
Ainsi, il y a une perte de netteté, de contraste et de précision des images, ce qui entraîne des confusions de perception.
L’ophtalmologue détermine l’orientation (à 45° par exemple) et le degré de l’astigmatisme à l’aide d’un auto-réfractomètre (qui envoie des rayons lumineux sur la rétine). Un astigmatisme compris entre 0 et (+1.00) est faible. À savoir que l’astigmatisme physiologique, entre +0.25 et +0.50, touche plus de 90 % de la population. Un astigmatisme compris entre (+1.00) et (+2.00) est considéré comme moyen. Supérieur à (+2.00), le défaut visuel est important.
Quels sont les traitements de l’astigmatisme ?
Il n’existe pas de traitement médicamenteux pour soigner l’astigmatisme, mais il peut être corrigé grâce au port de lunettes toriques (ou cylindriques) ou de lentilles toriques. Toutefois, le port de lentilles pour corriger l’astigmatisme est moins efficace que pour la myopie ou l’hypermétropie. Selon le degré d’astigmatisme, les lunettes ou les lentilles peuvent ne pas réussir à corriger complètement le défaut visuel. Il est possible d’opter pour une chirurgie réfractive, selon le degré d’astigmatisme, qui permet de restructurer la cornée au laser (sur un ou deux yeux). Cette intervention rapide, de 10 à 30 minutes, est réalisée sous anesthésie locale.
Il est conseillé de détecter l’astigmatisme chez les enfants le plus tôt possible. S’il n’est pas détecté sur un œil, l’enfant peut devenir amblyope. L’amblyopie est une asymétrie visuelle, lorsqu’un œil ne voit pas correctement. Plus la rééducation visuelle est réalisée tôt, meilleurs sont les résultats.
Quelle que soit votre situation ou celle de votre enfant, il est recommandé de contacter un ophtalmologue ou un opticien pour le diagnostic ou la correction d’un défaut visuel comme l’astigmatisme.
Est-ce possible d’avoir deux défauts visuels ?
Il est possible d’avoir deux défauts visuels. Ainsi, un astigmate peut avoir une seconde déformation de l’œil, comme la myopie ou l’hypermétropie. En effet, l’astigmatisme est un défaut visuel qui touche la cornée, tandis que la myopie et l’hypermétropie concernent la longueur de l’œil (l’œil est trop long ou trop court comparé à un œil sans trouble visuel). Plusieurs cas de figure sont possibles : hypermétrope astigmate, myope astigmate ou astigmate mixte. Heureusement, il existe des lunettes avec différents types de verres correcteurs qui permettent de rectifier les deux troubles en même temps. De plus, avec l’âge, à partir de 45 ans, la presbytie peut venir s’ajouter à ces défauts visuels.
N’hésitez pas à contacter votre ophtalmologue pour une prise en charge adaptée et pour trouver la correction la plus adaptée à votre vision.
L’astigmatisme est un trouble visuel courant qui se caractérise par une vision brouillée et déformée. Ce défaut de la vision peut être présent dès la naissance ou se développer à l’âge adulte suite à un événement (intervention chirurgicale, traumatisme, infection, etc.). Le port de lunettes cylindriques ou toriques, ou de lentilles toriques, permet de corriger l’astigmatisme et, le cas échéant, un second trouble visuel, comme la myopie ou l’hypermétropie.
