Si avoir un animal de compagnie est idéal pour briser la solitude, son impact sur la santé mentale ne serait pas toujours positif.
Enfants comme adultes apprécient de vivre aux côtés d’un animal de compagnie. Ses interactions permettent d’amener de la vie au sein du foyer, mais également un soutien moral face à certaines épreuves. De fait, de nombreux propriétaires de chiens, chats et autres espèces pensent que les animaux contribuent à leur bonne santé mentale.
Cependant, est-ce que ce constat est scientifiquement prouvé ? Pour l’équipe de la professeure Christine Parsons, ce ne serait pas forcément le cas. En effet, elle a étudié les symptômes liés à une santé mentale en déclin. Puis elle a comparé ces données avec la présence ou non d’un animal de compagnie à domicile.
Or, les résultats indiquent que les propriétaires d’animaux auraient une santé mentale moins bonne que les foyers sans compagnons à poils ou à plumes.
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Des résultats mitigés et obtenus dans un contexte particulier
L’étude en question a eu lieu sur une période d’un an et a débuté en avril 2020. En raison des circonstances liées au confinement, il est possible que l’enfermement ait impacté la santé mentale des 6018 participants. De fait, les résultats publiés dans la revue Mental Health & Prevention peuvent être faussés.
Ces derniers indiquent que les personnes ayant un animal seraient légèrement plus anxieuses ou déprimées que les autres. Néanmoins, il faudra une ou plusieurs analyses similaires dans un contexte « normal » pour confirmer ces résultats. Mais si ces résultats peuvent diviser, la présence d’un animal de compagnie dans un foyer n’est pas que négative sur le plan mental.
En effet, les chercheurs précisent que chien, chat, oiseau, rongeur ou autre aidaient à diminuer le sentiment de solitude. Or, l’isolement social et la solitude sont des facteurs connus pour aggraver la santé mentale. De plus, briser le sentiment de solitude ne serait pas le seul bénéfice apporté par un animal de compagnie.
L’animal de compagnie bénéfique sur le plan physique, mais il ne remplace pas un suivi médical pour la santé mentale
En effet, les propriétaires d’animaux auraient tendance à faire légèrement plus d’activité physique que les personnes sans animaux. Ce chiffre concernerait environ 40% des foyers avec animaux. D’ailleurs, il serait légitime de penser que cela concernerait en priorité les personnes vivant avec un chien. En effet, les promenades quotidiennes permettent de marcher ou de courir davantage.
Toutefois, le fait de faire un peu plus d’activité physique n’influencerait pas la santé mentale. Enfin, les chercheurs rappellent que parler de sa santé mentale avec un professionnel reste la solution la plus efficace pour traiter ces problèmes. Si un chien ou un chat peut aider, un suivi personnalisé accompagné d’un traitement adapté restent les options à privilégier.