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L’isolement social augmenterait les risques de crise cardiaque et d’AVC

Se sentir seul ou dans une forme d’isolement pourrait entraîner des décès précoces et augmenterait les risques d’AVC d’après une étude.

Qu’il soit forcé ou non, l’isolement social est un phénomène qui a rarement fait l’objet d’études scientifiques. Cette forme de solitude se caractérise par une inexistence ou un faible nombre de contacts personnels. Cela inclut les membres de sa famille. Elle peut également survenir quand une personne estime se sentir seule ou ne pas avoir assez d’interactions avec d’autres personnes.

À cause du manque de données sur le sujet, il était jusqu’alors difficile de déterminer l’impact de l’isolement et ses conséquences sur notre santé. Mais une étude publiée dans le Journal of American Heart Association vient apporter des éléments de réponse.

Pendant plus de 40 ans, des chercheurs américains ont interrogé des milliers de volontaires. Ils ont également analysé plusieurs études sur le sujet. Et leurs conclusions sont alarmantes. Une personne isolée a 30% de risques supplémentaires de mourir d’un AVC ou d’une crise cardiaque.

Une différence entre isolement social et solitude mise en relation avec la santé cardiaque

Néanmoins, un critère déterminant est pris en compte : isolement social et solitude sont considérés comme deux causes distinctes. De plus, peu d’études s’étaient attardées sur l’ l’isolement social et la solitude en tant que facteurs de risque pour la santé cardiovasculaire.

Les conclusions des chercheurs révèlent que l’isolement social peut causer de nombreux symptômes d’ordres physiques et mentaux. Il accentue la fatigue, le brouillard cérébral et provoque davantage de maux de tête, de problèmes de sommeil et une prise de poids. Mais surtout il augmente les risques de problèmes cardiovasculaires.

S’il survient dès l’enfance, l’isolement social favoriserait également le développement de certaines maladies. D’après l’étude, ce serait le cas de l’obésité, l’hypertension artérielle et le diabète de type 2. Or, le fait d’être isolé touche de plus en plus de personnes.

Un risque accru chez certaines catégories de personnes

Les chercheurs rappellent qu’aux États-Unis, l’isolement social concerne 25% des adultes de plus de 65 ans. Cependant, le phénomène touche également les jeunes. Plus précisément, elle est en constante augmentation chez les jeunes âgés de 18 à 22 ans et considérés comme génération Z.

L’étude met aussi en lumière que le manque de lien social entraîne davantage de décès prématurés chez les hommes. Il favorise le développement de la dépression et si celle-ci est déjà diagnostiquée, augmente les probabilités d’isolement.

Afin d’éviter l’augmentation des risques, les chercheurs recommandent de parler de cet isolement avec un médecin et d’agir. Des habitudes simples à prendre comme envoyer un SMS à ses proches une fois par semaine ou s’inscrire dans une association peuvent contribuer à améliorer le quotidien des personnes concernées.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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