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Les risques de dépression augmentés avec certains stérilets hormonaux

Si l’utilisation de stérilets peut être pratique pour de nombreuses femmes, une étude a mis en lumière un effet secondaire inquiétant.

En matière de contraception, les femmes ont plusieurs traitements à leur disposition. Elles peuvent choisir d’utiliser la pilule, de se faire poser un implant ou encore d’utiliser un stérilet. Toutefois, la contraception peut causer de nombreux effets secondaires.

En effet, la plus utilisée (la pilule) est une contraception hormonale. Elle peut donc avoir une influence sur la prise de poids, l’humeur ainsi que la santé des utilisatrices. De fait, de nombreuses femmes veulent se tourner vers des alternatives moins dangereuses. Les chercheurs font de même en tentant de développer une contraception sans hormones.

Mais une nouvelle étude pourrait bien remettre en question l’utilisation d’une autre moyen de contraception. En effet, une étude Française menée par Epi-Phare sur des stérilets hormonaux revèle un surrisque d’effets secondaires. Entre autre, les femmes concernées souffriraient davantage de troubles du sommeil mais surtout de dépression.

Des effets constatés au bout de 2 ans seulement

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les données de remboursement de l’Assurance Maladie. Il ressort que chez les patientes utilisant des stérilets, les traitements antidépresseurs étaient plus fréquents. D’ailleurs, ces mêmes traitements pouvaient être prescrits dans les 2 ans suivant la pose du dispositif.

Néanmoins, tous les stérilets ne sont pas concernés par ce constat. D’après les chercheurs, deux modèles en particulier ressortent : le Mirena et le Donasert. Ces deux stérilets ont comme particularité de contenir des niveaux importants de lévonorgestrel. Si ce progestatif permet de bloquer l’ovulation, il a également une forte influence sur le moral.

Or, l’étude précise également que les risques de dépression sont plus élevés chez les femmes utilisant ces stérilets. Il concernerait environ 4% des femmes d’après les chiffres partagés par les chercheurs.

Un effet secondaire connu et indiqué dans les notices de ces stérilets

Si l’étude rappelle que cet effet ne doit pas être sous-estimé, il est déjà connu des industriels commercialisant ces stérilets. En effet, il est possible de lire sur la notice de ces produits qu’ils peuvent générer des troubles de l’humeur. Toutefois, les chercheurs se veulent rassurants.

Ce n’est pas parce que ces stérilets hormonaux augmentent les risques de dépression qu’ils sont nocifs pour la santé. Il faut prendre en compte plusieurs critères, notamment la sensibilité de chaque femme aux autres modes de contraception. De fait, il n’est pas nécessaire de l’enlever si vous êtes concernées.

Néanmoins, il est important d’informer les patientes avant la pose avant de les aiguiller au mieux dans leur choix.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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