Les résultats d’une étude révèlent qu’en passant moins de 3 heures par semaine sur des écrans, la santé mentale des enfants était améliorée.
S’ils y sont exposés dès le plus jeune âge, les écrans peuvent autant être bénéfiques que négatifs pour la santé des enfants. Afin de trouver le juste équilibre, il est important de limiter le temps passé devant le smartphone, la tablette ou la télévision. Cependant, les effets d’une réduction du temps d’écran sur la santé mentale des plus jeunes était méconnue.
Mais une étude a souhaité déterminer les bénéfices d’une telle pratique. En effet, deux équipes de chercheurs ont proposé à des familles de relever un défi. Elles devaient limiter le temps d’écran de leurs enfants à moins de 3 heures par semaine. L’objectif était d’observer d’éventuelles évolutions dans les comportements et la santé mentale des enfants.
Or, les résultats suggèrent que cette réduction, même si elle est stricte, serait très bénéfique. D’ailleurs, cela vaudrait aussi bien pour les enfants que pour les ados.
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Des effets à court terme sur la santé mentale qui confirment les résultats de précédentes études
Pour cette expérience menée par deux groupes de chercheurs européens, 181 enfants et ados de 89 familles ont répondu à l’appel. Ils ont été divisées en deux groupes. Dans le premier groupe, les parents devaient restreindre le temps d’écran extra-scolaire à moins de 3 heures par semaine. Si le délai était dépassé, les écrans (smartphones, tablettes, consoles…) étaient confisqués. Tandis que le deuxième groupe était un groupe témoin, sans restriction.
Pendant 2 semaines, les enfants ont ainsi suivi les consignes imposées. Puis les parents ont annoté les éventuelles modifications du comportement. Enfin, les chercheurs ont analysé ces données en vue de déterminer les effets sur la santé mentale. Les résultats publiés dans JAMA Network suggèrent que cette habitude entrainerait des améliorations significatives chez les enfants.
Par exemple, les enfants concernés étaient généralement plus sociables que ceux n’ayant pas de restrictions face aux écrans. Ils soufraient également de moins de symptômes d’intériorisation et avaient une meilleure santé mentale. D’ailleurs, ces résultats confirment des constats passés.
Ne pas priver totalement les enfants d’écrans, mais les inviter à faire des pauses plus régulières
Faut-il pour autant priver totalement les enfants des écrans pour qu’il se sentent mieux ? À l’heure où les enfants passent entre 9 et 36 heures par semaine devant des écrans, cette option n’est pas la plus appropriée. En effet, couper totalement l’accès aux smartphones et consoles pourrait avoir de graves conséquences. Néanmoins, cette étude suggère que réduire le temps passé est envisageable et bénéfique.
Pour cela, il faut dans un premier temps encadrer le temps d’écran des plus jeunes. Pour ce qui est des ados, mettre en place un système de pauses régulières est un moyen simple de créer une coupure tout en soulageant la santé mentale. De plus, les parents peuvent montrer l’exemple en adoptant également ce réflexe. Il permettra à la fois d’apaiser les yeux, mais aussi de réduire les potentiels symptômes d’anxiété et de dépression.