Le passage à l’heure d’hiver fait que nous utilisons plus de lumière artificielle. Or, une étude pointe ses effets néfastes sur la santé.
Dans les rues, dans une pièce sombre ou à l’heure du coucher, nous utilisons la lumière quotidiennement. Celle-ci peut d’ailleurs prendre plusieurs formes allant de la lampe de chevet aux lumières bleues des écrans. En journée, la lumière artificielle est également omniprésente. Or, ces sources lumineuses artificielles peuvent avoir des répercussions sur la santé mentale.
Afin de bien comprendre les différences entre la lumière naturelle du jour et celles utilisées de nuit, des chercheurs britanniques ont mené une expérience. Ils ont suivi plus de 80 000 volontaires adultes pendant un an et demi. Plus précisément, ils ont suivi leur exposition à la lumière avec un actimètre. Puis, ils ont interrogé tous les volontaires. Or, beaucoup d’entre eux ont déclaré souffrir de troubles mentaux à la fin de l’expérience.
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Des troubles engendrés par une modification de notre horloge biologique à cause des technologies
L’étude rapporte que de nombreux volontaires avaient plus de risques de souffrir de dépression ou d’anxiété. Mais les troubles mentaux engendrés pouvaient être plus graves, allant jusqu’à la psychose, la bipolarité ou encore un syndrome de stress post-traumatique. Le plus inquiétant est que les effets sont constatés sur toutes les tranches de la population, indépendamment de l’âge, de la forme physique ou du fait de travailler de nuit.
Pour expliquer ce phénomène, les chercheurs pointent du doigt deux hypothèses. La première est que le fait que nous devenons de plus en plus casaniers. En moyenne, nous passons 90% de notre temps en intérieur. De fait, notre taux d’exposition à la lumière naturelle est drastiquement diminué. Or, notre horloge biologique est calquée sur le rythme du soleil. Ne plus profiter de la lumière du jour pourrait donc influencer notre santé mentale.
Une première étude pour mieux comprendre l’influence de la lumière artificielle
La deuxième raison est le développement parfois très rapide de la technologie. À cause d’un surutilisation de la lumière, y compris la lumière bleue, certains noyaux basés dans nos yeux sont déréglés. En effet, ces derniers sont reliés à l’hypothalamus, la région du cerveau qui gère notre horloge interne. De fait, la combinaison de ces deux facteurs augmenteraient les risques de troubles mentaux.
Néanmoins, l’étude est à prendre avec des pincettes pour une raison. Étant donné que le capteur de lumière était installé sur le poignet des volontaires, il ne disposait pas du degré de précision équivalent à la perception d’un œil. Il est donc difficile de déterminer avec exactitude l’impact de la lumière artificielle.
Cependant, cette étude est une base de travail qui peut ouvrir la voie à d’autres recherches plus approfondies. L’intégralité du texte est consultable en ligne sur le site de la revue spécialisée Nature Mental Health.
