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Manquer de sommeil favoriserait le développement d’Alzheimer

Une étude révèle que les personnes souffrant d’un manque de sommeil augmenterait leurs risques de souffrir de démence.

Maladie encore mal connue, la maladie d’Alzheimer fait régulièrement l’objet de nouvelles études. Celles-ci visent à la fois à trouver un traitement mais aussi à diagnostiquer les potentiels facteurs de risques. Récemment, plusieurs études ont mis en avant des risques accrus suite à une exposition prolongée aux smartphones ou au fait de se curer le nez.

Mais d’autres facteurs comme nos habitudes en matière de sommeil auraient aussi un impact sur le développement de la maladie. C’est en tout cas ce que confirme une récente étude publiée dans Brain Communications.

Une confirmation valable notamment pour les plus de 50 ans

Ce n’est pas la première fois qu’une étude faisant le lien entre mauvaise qualité de sommeil et maladie d’Alzheimer est publiée. Néanmoins, elle marque un tournant. En effet, elle est la première à impliquer un large panel de volontaires.

Pour cette étude, les chercheurs ont fait appel à plus de 1 100 personnes âgées de plus de 50 ans. Une autre particularité majeure est qu’au début de l’étude, ils ne présentaient pas de signe de déficience cognitive. Puis pendant plusieurs mois, les scientifiques ont analysé plusieurs éléments en détail.

Parmi les plus importants, on retrouve notamment les performances cognitives mais aussi la qualité du sommeil des participants. Mais les chercheurs ont remarqué des résultats inquiétants chez les personnes dormant moins de 7 heures par nuit.

Chez ces volontaires, le manque de sommeil se traduisait par des niveaux plus élevés des protéines p-tau et t-tau. Or, ces protéines permettent de mesurer les risques de développer la maladie quand elle est au stade préclinique.

Ne pas négliger la qualité et la durée de sommeil et ce tout au long de sa vie

Le manque de sommeil n’est toutefois pas le seul élément influant dans les risques de développe Alzheimer. En effet, les chercheurs ont aussi constaté une augmentation des risques en cas d’insomnies ou d’apnées du sommeil. Les ronflements peuvent aussi être des facteurs aggravants.

Il est donc primordial de bien dormir et ce pendant toute sa vie pour limiter les risques. Même si l’étude ne concerne que des volontaires âgés de plus de 50 ans, mal dormir a des conséquences et ce dès le plus jeune âge. Chez les enfants, cela peut impacter les capacités d’apprentissage. Chez la femme, cela peut augmenter les risques de cancer du sein.

Mais si l’impact du sommeil a une influence sur les risques d’Alzheimer, les chercheurs restent conscients du besoin d’études complémentaires. Selon eux, « De futures recherches sont nécessaires pour tester l’efficacité des pratiques préventives, conçues pour améliorer le sommeil aux stades présymptomatiques de la maladie. »

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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