AccueilMaladiesEt si la maladie d'Alzheimer était en réalité une maladie auto-immune ?

Et si la maladie d’Alzheimer était en réalité une maladie auto-immune ?

Une théorie présentant la maladie d’Alzheimer comme une maladie auto-immune est en train de bouleverser les convictions des scientifiques.

La maladie d’Alzheimer est encore à ce jour l’une des plus redoutées et des plus incomprises par les chercheurs. S’il n’existe aucun traitement pour en guérir, certains comportements peuvent freiner sa progression ou limiter les risques. Ainsi, des études ont démontré que manger des fraises ou effectuer des séances d’autoréflexion protégeaient le cerveau de la maladie.

Cependant, l’origine de cette dernière fait encore l’objet d’études et même de théories de la part des chercheurs du monde entier. L’une de ces théories fait d’ailleurs beaucoup parler d’elle au sein de la communauté.

D’après un professeur canadien, la maladie d’Alzheimer aurait une origine auto-immune. Elle aurait donc la même origine que la sclérose en plaques et cela pourrait ouvrir la voie à une meilleure compréhension ou encore des traitements.

Une protéine comme piste de réflexion ?

Le professeur Donald Tisserand fait parti d’un groupe d’étude sur la maladie d’Alzheimer. Comme d’autres à travers le monde, il rappelle que l’une des priorités est de mettre au point un traitement contre la maladie. Pour cela, les chercheurs se basent sur la bêta-amyloïde. En effet, cette protéine est responsable « d’amas endommageant le cerveau” chez les patients souffrant d’Alzheimer.

Or, il estime que trop de chercheurs se concentrent sur la recherche de cet traitement au lieu d’essayer de déterminer l’origine de la maladie. C’est là que son hypothèse entre en jeu. Celle-ci a d’ailleurs été présentée en détail dans un article publié dans le journal anglais The Conversation.

Selon lui, l’amas de bêta-amyloïde n’est pas une réaction anormale. En effet, celle-ci est naturellement présente dans le corps et compose le système immunitaire cérébral. Or, si le système immunitaire est victime d’un dysfonctionnement, la protéine pourrait détruire le cerveau au lieu de le protéger contre les menaces extérieures. C’est ce qui caractérise une maladie auto-immune.

L’hypothèse de la maladie auto-immune sous réserve de vérification

À l’heure actuelle, cette théorie est encore au stade d’hypothèse. Elle n’a pas fait l’objet d’une étude approfondie, que ce soit par l’équipe du professeur Tisserand ou une autre. Cependant, elle intrigue les chercheurs et ouvre la voie à une nouvelle piste de réflexion.

De plus, il précise que d’autres pistes de réflexion sont possibles. Entre autre, il cite comme exemples les infections cérébrales ou les accumulations de métaux dans le cerveau. Mais ce qui importe est de les étudier en détail. Il faudra donc attendre encore quelques années avant de savoir si cette hypothèse est vraie.

Néanmoins, cette simple évocation permet de contribuer à une meilleure compréhension de la maladie et à un potentiel futur traitement.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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