En étudiant les effets d’un médicament contre l’obésité, des chercheurs ont découvert son efficacité sur les évènements cardiovasculaires.
Généralement, un médicament a un seul effet bénéfique pour combattre un symptôme spécifique. Le paracétamol peut soulager les douleurs, le Smecta stoppe la diarrhée aigue…. Cependant, il peut arriver qu’un traitement pensé pour une maladie ait des effets positifs contre un autre souci de santé.
Si le phénomène reste rare, il est encore plus surprenant quand il permet d’éviter des AVC et autres soucis cardiovasculaires. C’est pourtant le constat qui a été fait par l’entreprise pharmaceutique Novo Nordisk. Cette dernière a récemment mené une étude suite à la mise sur le marché d’un de ses médicaments contre l’obésité.
Or, les chercheurs ont remarqué que les patients obèses souffrant de maladies cardiovasculaires étaient moins sujets aux risques d’AVC avec ce médicament.
Sommaire
Le premier médicament ayant une action bénéfique sur la perte de poids et le risque cardiovasculaire
Pour cette étude, les chercheurs ont sollicité plus de 17 000 adultes volontaires. Touas avaient en commun d’être en surpoids ou obèses et d’avoir plus de 45 ans. Ils souffraient également de problèmes cardiovasculaires potentiellement liés au surpoids.
Dans un premier temps, les chercheurs ont étudié l’efficacité moyenne du médicament (le Wegovy) sur la perte de poids. Puis ils ont observé les dossiers médicaux et calculé l’impact du traitement sur la santé cardiovasculaire. Enfin, ils ont comparé ces données par rapport à un groupe témoin recevant un placebo.
Or, les personnes ayant pris le Wegovy avaient en moyenne 20% de risques en moins de souffrir d’un AVC ou d’une crise cardiaque. Quant à la perte de poids, elle était en moyenne de 12% chez les volontiares. Les résultats étonnants de cette étude ont été partagés via un communiqué sur le site de Novo Nordisk.
Un traitement contre l’obésité déjà disponible en France
C’est en 2022 que la Haute Autorité de Santé a autorisé la commercialisation du Wegovy en France. Cependant, cette étude change la donne de manière positive. En effet, le laboratoire veut offrir à plus de patients la possibilité de profiter de ce traitement. De fait, il compte « déposer une demande d’approbation réglementaire pour une extension d’indication d’étiquette« .
Celle-ci devrait être déposée dans le courant de l’année aux Etats-Unis et en Europe. Si la demande est validée, ce traitement pourrait réduire drastiquement les risques d’AVC chez des millions de patients. Pour rappel : en France : une personne sur deux est en surpoids ou obèse.
