AccueilEtudesLe risque de dépression augmenté à la préménopause ?

Le risque de dépression augmenté à la préménopause ?

D’après une récente étude, la fluctuation des niveaux d’hormones pendant la préménopause augmenterait les risques de dépression de 40%.

La ménopause est une étape marquante pour le corps et l’esprit de la femme. Mais avant ce changement corporel survenant généralement vers 50 ans, elle passe par une préménopause. Moins connue, cette dernière dure pendant les 10 ans précédant l’arrêt définitif des règles. Mais celle-ci n’est pas sans conséquences sur le mental des femmes.

En effet, la préménopause peut être vécue comme un tourbillon d’émotions contradictoires. Cela est principalement dû au fait que pendant cette période, les niveaux d’hormones commencent à fluctuer. Or, ces variations peuvent prendre la forme de symptômes inattendus, voire sous-estimés.

Une récente étude s’est penchée sur les effets de ces changements sur les femmes. Or les résultats suggèrent que les variations hormonales augmenteraient le risque de dépression. 

Une augmentation des signes de dépression confirmée lors de la préménopause

Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont, dans un premier temps, étudié les données de 7 études différentes portant sur la préménopause. Le panel de femmes regroupait plus de 9 000 personnes, âgées de 35 à 50 ans et suivies pendant une période allant de 3 à 30 ans.

Puis, afin d’évaluer au mieux les risques de dépression, les symptômes ont été évalués. Entre autres, les participantes ont pris part à des autoévaluations ou des examens. Certains signes comme les troubles du sommeil ou le manque d’intérêt pour des activités ont également été pris en compte.

Or, les résultats publiés dans le Journal of Affective Disorders indiquent que le risque de dépression à cette période augmenterait de près de 40%. Cependant, l’étude n’a pas encore pu déterminer pourquoi ces changements provoquent un état dépressif. Néanmoins, ils émettent l’hypothèse que les changements corporels (en plus des hormones) peuvent être des facteurs aggravants.

Aider les femmes à accepter ces changements et à en parler dès les premiers signes de dépression

Mais l’un des points les plus étonnants soulevés concerne la dépression chez les femmes ménopausées. En effet, les résultats indiquent qu’il n’y a aucune augmentation de la dépression chez les femmes ayant passé ce cap. De fait, cet état peut être caractéristique de la préménopause et ne doit pas être vécu comme une fatalité.

Si l’étude fait ce constat, elle veut surtout inciter les femmes à parler à leurs proches ou à des professionnels de santé. Comme le rappelle le professeur Roopal Desai, « Les symptômes dépressifs sont très fréquents à ce stade de la vie. Nous espérons que notre étude encouragera les femmes à se sentir plus à l’aise pour en parler et à accéder à une aide et à un soutien appropriés ».

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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