AccueilEtudesLa cellulite, bonne pour notre santé cérébrale ?

La cellulite, bonne pour notre santé cérébrale ?

Une nouvelle étude suggère que la cellulite constituerait une protection efficace contre les inflammations cérébrales.

Présente notamment au niveau des cuisses et des fesses, la cellulite est redoutée par de nombreuses femmes. Néanmoins, le phénomène touche aussi les hommes sur des parties différentes du corps. Aussi appelée peau d’orange, il s’agit en réalité d’un dépôt de graisse qui s’accumule juste sous la peau.

Pour l’éliminer, beaucoup de personnes se mettent au sport ou font des massages tonifiants. Cependant, une nouvelle étude pourrait changer la donne. En effet, des chercheurs auraient découvert un lien entre protection du cerveau et présence de cellulite sur le corps. L’étude en question a été publiée en novembre 2022 dans la revue spécialisée Diabetes.

Une différence entre la graisse sous-cutanée et la graisse viscérale

Avant de découvrir en détail l’explication de ce phénomène, il est important de différencier les deux types de graisses que notre corps peut accumuler. Tout d’abord, on trouve la graisse responsable de la cellulite, à savoir la graisse sous-cutanée. C’est elle qui se trouve sous la peau et génère l’effet peau d’orange. On la retrouve plus généralement chez la femme.

L’autre graisse est dite viscérale. Généralement présent chez les hommes, elle ne se trouve pas sous la peau mais davantage autour des organes. Visuellement, cela peut se traduire sous la forme d’un « ventre à bière ».

Dans le cadre de cette étude insolite, les chercheurs ont étudié dans un premier temps les tissus adipeux (c’est à dire les zones de cellulite) sur des souris. Afin de voir si le sexe influait sur les résultats, ils ont utilisé des animaux mâles et femelles. Puis ils ont observé deux autres éléments importants : les niveaux d’hormones sexuelles des deux sexes et les taux d’inflammation cérébrales.

Comment la cellulite du ventre ou des cuisses peut-elle protéger le cerveau ?

Toutes ces données ont ensuite été comparées. Dans le même temps, les souris cobayes suivaient un régime alimentaire très riche afin de favoriser le développement de la cellulite. Or, ils ont constaté que les œstrogènes (c’est à dire les hormones sexuelles féminines) combinées à l’action de la graisse sous-cutanée protégeaient le cerveau des AVC et autres problèmes cérébraux.

D’ailleurs, l’hypothèse s’est confirmée lorsque les chercheurs ont effectué des liposucions sur les souris. Les chercheurs ont remarqué suite à l’élimination de la graisse sous-cutanée que les souris femelles « présentaient une inflammation comme le font les cerveaux masculins, et les femmes ont gagné plus de graisse viscérale ».

À l’heure actuelle, les chercheurs n’ont toujours pas compris la raison de cette protection cérébrale. Cependant, des études complémentaires pourraient donner des éléments de réponse dans les années à venir.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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