AccueilMaladiesLa caféine utilisée pour soigner un trouble neurologique rare

La caféine utilisée pour soigner un trouble neurologique rare

Si la caféine nous aide à mieux digérer ou à stimuler notre cerveau, elle pourrait également servir de traitement contre la dyskinésie.

Le café rythme le quotidien de nombreux Français. Il peut être pris au petit-déjeuner, à la pause avec les collègues de travail ou après le repas de midi. Au delà de son goût et du coup de pep’s qu’il nous donne, le café a de nombreux bienfaits.

Une récente étude a démontré que boire moins de 3 cafés par jour réduirait la mortalité de 25% contrairement aux personnes ne buvant pas de café. L’étude en question est consultable dans l’European Journal of Preventive Cardiology.

S’il aiderait à vivre plus longtemps, le café (et plus particulièrement la caféine) a d’autres bienfaits. Il faciliterait la digestion, protégerait le cœur et permettrait de soulager certains symptômes de maladies respiratoires.

Mais une équipe de chercheurs Français aurait trouvé une nouvelle vertu médicale à la caféine. Elle aiderait à atténuer l’un des symptômes d’une maladie neurologique orpheline.

Des mouvements incontrôlés calmés par la caféine

La maladie en question est la dyskinésie. Il s’agit d’une maladie neurologique d’origine génétique liée au gène ADCY5. Elle se caractérise par des mouvements totalement incontrôlés pouvant survenir à tout moment, rendant la maladie très handicapante. Si à ce jour il n’existe pas de traitement pour soigner la dyskinésie, une découverte inattendue pourrait ouvrir la voie à un traitement.

Dans le cadre d’une étude française menée par l’Inserm et les hôpitaux de Paris, des chercheurs avaient parmi leurs volontaires un jeune patient. Ils ont prescrit à cet enfant de 11 ans de prendre 2 tasses de café par jour. Par la suite, ils lui ont demandé de prendre du décaféiné afin de voir si la caféine avait un impact positif.

Un premier cas encourageant

Les chercheurs ont alors constaté que la caféine permettait de réduire les tremblements dont le jeune patient était victime. Mieux encore, plus le traitement avançait, plus les symptômes du jeune patient disparaissaient. En complément de ce constat, les chercheurs ont analysé des données récoltées sur 30 autres patients par le passé.

Toutes leurs conclusions ont été publiées dans la revue spécialisée Movement Disorders.

Cette première est un signe positif et très encourageant pour les chercheurs. Néanmoins, les effets de la caféine n’ont été constatés que sur ce jeune patient. D’autres études complémentaires devront confirmer le diagnostic, mais cela peut prendre du temps à cause de la rareté de cette maladie.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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