En cas de diabète de type 2, le cerveau peut être plus âgé que la moyenne. Pour limiter cela, de bonnes habitudes de vie sont cruciales.
Le diabète de type 2 est une maladie qui a de nombreuses incidences indirectes sur la santé. Entre autres, elle accélère l’athérosclérose, augmentant dans le même temps les risques d’AVC et d’infarctus du myocarde. Mais la maladie aurait aussi une conséquence inattendue sur l’âge biologique de certains organes.
Contrairement à notre âge célébré chaque année, l’âge biologique est influencé par le mode de vie, les habitudes, les maladies ou les addictions. De fait, certains organes comme le cerveau peuvent être plus vieux que notre âge réel. Cependant, un âge biologique avancé augmente les risques de maladies, de démence…
Or, des chercheurs ont découvert que le diabète de type 2 accélérerait le vieillissement du cerveau. Mais cela est d’autant plus inquiétant que la maladie augmenterait déjà les risques de troubles cognitifs.
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Un vieillissement pouvant atteindre 4 ans de plus que l’âge chronologique
À l’origine, des chercheurs menaient une méta-analyse sur les liens entre diabète de type 2 et cerveau. Mais en analysant les données médicales de plus de 31 000 patients, ils ont constaté que la maladie rendait le cerveau plus vieux. D’ailleurs, ce constat vaudrait également pour le pré-diabète.
Néanmoins, la cause de ce vieillissement prématuré n’est pas la maladie en elle-même, mais le taux de glycémie. Avec l’aide de l’intelligence artificielle, les chercheurs ont estimé l’âge biologique de patients avec une glycémie normale et de patients souffrant de diabète. Or, les malades auraient un cerveau 2,3 ans plus âgé que leur âge chronologique. À noter que le prédiabète augmenterait le vieillissement du cerveau d’environ quatre mois.
Mais l’étude relève un autre point inquiétant. Si le diabète est mal traité ou mal contrôlé, l’écart entre les deux âges serait plus élevé. Dans ce cas, le cerveau serait 4 ans plus vieux que l’âge biologique. Cependant, cet écart n’est pas une fatalité et il peut être ralenti d’une manière très simple.
Le sport, mais également l’alimentation pour garder le cerveau « jeune »
Si la maladie rend le cerveau plus vieux et augmente les risques de démence, les patients peuvent agir pour freiner cette progression. Tout d’abord, les chercheurs expliquent que le sport permettrait de garder le cerveau à un âge stable. Mais pour cela, les patients doivent faire plus d’activité physique que la moyenne. Il est recommandé de pratiquer 150 minutes hebdomadaires d’activité physique modérée pour arriver à ce résultat.
En complément, les auteurs de l’étude rappellent que la consommation d’alcool doit être limitée et qu’il faut éviter la cigarette. Mais pour rester efficace, ces habitudes doivent être adoptées tout au long de la vie. Pour plus de précisions, les résultats complets de l’étude en question sont consultables en ligne dans la revue Diabetes.