AccueilEtudesÊtre bilingue réduirait les risques de démence

Être bilingue réduirait les risques de démence

Si être bilingue est très pratique pour voyager, cette connaissance multiple des langues aiderait également à protéger le cerveau.

Anglais, Espagnol, Chinois, Coréen… Les options ne manquent pas pour ceux et celles qui souhaitent apprendre une nouvelle langue. Qu’il s’agisse de dialectes locaux ou de langues étrangères, elles sont enseignées aux élèves dès le plus jeune âge. Même si cela peut prendre du temps, parler au minimum deux langues présente de nombreux avantages.

S’ils permet de suivre des séries, traduire des textes ou de parler avec des étrangers, le fait d’être bilingue serait aussi un atout santé. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le German Center for Neurodegenerative Diseases. En étudiant les capacités cérébrales de personnes âgées, ils ont découvert que le cerveau des bilingues était en meilleure santé.

Une « gymnastique mentale » qui aide à maintenir le bon fonctionnement du cerveau

Pour cette étude, les chercheurs souhaitaient tester les capacités cérébrales de volontaires âgés de 59 à 76 ans. Les 750 personnes ont participé à différents tests et exercices stimulant la mémoire, l’apprentissage et la logique. Puis ils ont comparé les résultats aux renseignements donnés par les participants. Or, ceux qui ont indiqué être bilingues avaient de meilleurs résultats aux différents tests.

Mais à l’heure actuelle, les chercheurs ne parviennent pas à expliquer cette santé cérébrale. Néanmoins, ils ont émis quelques hypothèses relayées dans l’étude en question. Selon eux, le fait de passer d’une langue à une autre est un exercice mental en soi. Perfectionné avec le temps, il témoignerait d’un « excellent contrôle de leurs capacités cognitives. ». Et pur l’instant, ils ignorent si d’autres apprentissages permettent cette gymnastique de l’esprit.

L’étude dédiée à cette découvert a fait l’objet d’une publication dans la revue spécialisée Neurobiology of Aging.

Des effets qui concernent les volontaires devenus bilingues très tôt

Malgré tout, les chercheurs ont plusieurs certitudes vis-à-vis de cette découverte. Tout d’abord, le fait de devenir bilingue très tôt favoriserait cette maintenance mentale. Dans un second temps, il semble que la deuxième voire la troisième langue apprise, quelle qu’elle soit, est bénéfique. Les chercheurs expliquent que plus une personne maîtrise de langues, plus elle est capable de protéger son cerveau contre la démence.

Enfin, les chercheurs expliquent que cette capacité aide également à limiter les risques de démence sénile. Entre autre, cette dégénérescence se caractérise par des troubles de la mémoire, du comportement ou du raisonnement. De fait, il est préconisé d’apprendre aux enfants une langue étrangère au minimum. Cela leur permettra une fois adulte de protéger leur cerveau.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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