AccueilMaladiesDétecter Alzheimer de manière précoce avec un test sanguin, c'est possible

Détecter Alzheimer de manière précoce avec un test sanguin, c’est possible

Un test sanguin pourrait bouleverser la prise en charge des patients atteints d’Alzheimer en détectant la maladie 3 ans avant le diagnostic.

À l’heure actuelle, il existe plusieurs manières de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. La première étape consiste à réaliser un bilan neuropsychologique. S’il peut ne pas permettre un diagnostic immédiat de la maladie, ce genre de test aide les médecins à mettre en lumière les troubles cognitifs.

Si le bilan est inquiétant, le patient réalise une IRM. C’est en général lors de cet examen que les spécialistes peuvent découvrir si un patient souffre d’Alzheimer ou non. Cependant, cet examen survient généralement trop tard. Cela ralentit la prise en charge et peut rendre moins efficace le traitement de la maladie.

Des chercheurs tentent donc de mettre au point des alternatives pour détecter plus rapidement la maladie. Récemment, des chercheurs ont développé une application qui peut repérer les signes d’Alzheimer juste avec un selfie. Mais aujourd’hui, il est possible d’obtenir un vrai diagnostic grâce à un test sanguin.

C’est ce qui ressort d’une étude relayée dans le magazine spécialisé EurekAlert.

Observer l’évolution de certaines cellules pour détecter les premiers signes de la maladie

Si analyser le sang pour confirmer un diagnostic parait normal, ce test sanguin possède une particularité qui pourrait révolutionner la prise en charge des patients. En effet, le test est capable de déceler 3 ans avant le diagnostic officiel les signes précoces de la maladie d’Alzheimer.

Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont fait appel à 56 volontaires. Tous avaient comme point commun de souffrir de troubles cognitifs légers. Ceux-ci peuvent être temporaires suite à un accident ou une situation stressante. Mais ils peuvent aussi être des signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer.

Puis les chercheurs ont effectué des tests sanguins et des prélèvement sur les patients. Ces tests ont été répartis sur plusieurs années afin de constater s’il y avait une évolution dans le sang. En effet, certains des éléments présents dans le sang « peuvent moduler la formation de nouvelles cellules cérébrales, un processus appelé neurogenèse ».

Le test sanguin encore au banc d’essai

Or, ils ont remarqué la présence de changements dans la neurogenèse. Et chez les patients diagnostiqués Alzheimer, ces changements survenaient plus de 3 ans et demi avant le diagnostic officiel.

Les chercheurs ont également profité de cette étude pour observer en détail l’évolution de la neurogenèse. Et ils ont découvert une diminution de la croissance et de la division cellulaires et une augmentation de la mort cellulaire. Celle-ci concernait les malades diagnostiqués et non les volontaires souffrant uniquement de troubles cognitifs légers.

En cela, cette première étude est donc très prometteuse. À terme, elle pourrait même ouvrir la vois dans quelques années à un pré-diagnostic via test sanguin.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
Les dernières actualités
Pour continuer la lacture