Une récente étude met en lumière l’impact de la composition des produits ménagers dans le développement de certaines maladies.
Très pratiques au quotidien, les produits ménagers facilitent certaines corvées comme le ménage, la vaisselle ou la lessive. Cependant, il existe deux grands types de produits utilisés : les nettoyants « fait maison » et les produits industriels. Or, ces derniers sont dans le viseur de la communauté scientifique depuis plusieurs années.
En effet, leur composition peut inclure des éléments chimiques à risque pour l’Homme en cas d’exposition prolongée. Régulièrement, des études déterminent les causes et les maladies potentiellement liées à leur utilisation. L’une des dernières en date portait sur le lien entre utilisation de produits ménagers et développement de maladies neurologiques.
Les résultats publiés démontreraient une augmentation des risques de sclérose en plaque et de troubles du spectre autistique.
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Quels sont les composés chimiques mis en cause ?
Pour cette nouvelle étude menée au sein de la faculté de médecine de l’université Case Western Reserve, les chercheurs ont étudié plus de 1 800 produits chimiques. Tous avaient comme point commun d’être utilisés par l’Homme dans un usage courant. Au gré des analyses, les chercheurs ont isolé deux grands types de produits chimiques dangereux pour le cerveau.
Les premiers sont les composés d’ammonium quaternaire. Derrière ce nom se cache un composant utilisé principalement dans les détergents ainsi que dans les assouplissants. Quant aux seconds, il s’agit des retardateurs de flamme organophosphorés. Ces traitements chimiques permettent entre autres de réduire la propagation du feu en cas d’incendie. Ils sont généralement appliqués sur le mobilier et les appareils électroniques.
Lors d’expériences menées lors de l’étude, il a été prouvé que ces deux éléments provoquaient la mort de cellules présentes dans notre cerveau : les oligodendrocytes. Or, ces dernières protègent les cellules nerveuses. De fait, si cette barrière naturelle disparait, le risque de sclérose en plaques est démultiplié, tout comme certaines maladies neurologiques.
Les produits ménagers concernés, mais pas seulement
Mais si les produits ménagers sont pointés du doigt, ils ne seraient pas les seuls potentiels accélérateurs de maladie. En effet, les chercheurs soulignent que ces « produits chimiques spécifiques [sont] présents dans les produits de consommation ». Par exemple, il est possible de retrouver des retardateurs de flamme organophosphorés dans certains vêtements et matériaux de construction.
À l’heure actuelle, l’objectif est de déterminer précisément le lien qui existe entre l’exposition à ces produits et les effets sur le cerveau. L’étude complète sur le sujet a été partagée dans l’édition du 25 mars 2024 de la revue spécialisée Nature Neuroscience.
