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Si vous êtes anxieux ou dépressif, vous souffrez peut-être de sclérose en plaques

Selon une récente étude, les troubles mentaux pourraient être des symptômes précoces du développement de la sclérose en plaques.

Bénins quand ils sont temporaires, l’anxiété et la dépression peuvent devenir des symptômes voire des maladies quand ils durent. Au-delà de l’impact sur la santé mentale du patient, ils sont aujourd’hui considérés comme des signes avant-coureurs de maladies graves. Ils peuvent être liés à de l’hypertension artérielle, du diabète ou à un risque important d’AVC.

Mais ils pourraient aussi être les signes de développement précoce de la sclérose en plaques. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par l’Université de la Colombie-Britannique.

Des symptômes en apparence sans lien direct et survenant avant l’élément déclencheur du diagnostic

L’étude publiée dans la revue Neurology s’est penchée sur les dossiers médicaux de plus de 6 800 patients atteints de sclérose en plaques. Ils ont étudié en détail chaque cas afin de voir s’il existait un lien entre ces symptômes et le diagnostic de la maladie. Or, des troubles mentaux étaient confirmés dans les deux ans précédant la confirmation de la SEP.

La dépression et l’anxiété figuraient sur de nombreux dossiers médicaux. Mais d’autres troubles mentaux comme la schizophrénie ou encore la bipolarité pourraient être annonciateurs de la sclérose en plaque. Et ces résultats pourraient changer drastiquement la perception de la maladie ainsi que sa détection précoce.

En effet jusqu’alors, les professionnels de santé diagnostiquaient la sclérose en plaques après ce qu’ils appellent le « premier événement démyélinisant ». Il peut s’agir de lésions visibles lors d’une IRM ou de névrite du nerf optique. Mais cette étude démontre que des problèmes indirectement liés à la maladie peuvent être révélateurs. Ils montrent également que le dépistage précoce pourrait même être envisagé si un patient souffre de troubles mentaux. 

Guérir de la sclérose en plaques en détectant ces signaux précoces est-il envisageable ?

Actuellement, il n’existe pas de traitement permettant de guérir de la sclérose en plaques. Et même si cette étude représente un espoir dans l’anticipation de la prise en charge, elle ne permettrait de soigner entièrement la maladie. Néanmoins, ces signes avant-coureurs ouvriraient la voie à une intervention qui ralentirait la progression de la maladie.

Le docteur Anibal Chertcoff (premier auteur de l’étude) reste cependant réaliste quant à l’utilisation de ces nouvelles données. « Bien que nous ne suggérions pas que ces conditions puissent à elles seules être un prédicteur de SEP, elles peuvent constituer une pièce du puzzle du prodrome de SEP et un signal potentiel lorsqu’elles sont combinées avec d’autres facteurs ».

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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