AccueilEtudesUn lien découvert entre réveil précoce et anorexie mentale

Un lien découvert entre réveil précoce et anorexie mentale

Si l’anorexie peut avoir des origines psychologiques, une étude révèle que l’heure du réveil serait également un facteur de risque.

Parmi les troubles du comportement alimentaire, l’anorexie mentale est l’un des plus dangereux pour la santé. Les personnes qui en souffrent limitent au maximum ce qu’elles ingèrent. Dans certains extrêmes, le fait de se faire vomir après le repas ou de ne pas manger du tout font parti du quotidien.

Cela se traduit notamment par un poids très inférieur à la moyenne, une mauvaise perception de soi mais également des symptômes plus graves comme une hyperactivité forcée ou une absence de règles. Si ce trouble apparait généralement pendant l’adolescence, ses origines peuvent varier.

Le trouble peut être d’origine familiale s’il y a eu des cas dans l’entourage. Il peut aussi apparaitre suite à un traumatisme ou un problème psychologique. Mais des chercheurs pensent avoir découvert une nouvelle cause d’apparition du trouble : le rythme de vie. 

Se lever trop tôt : un potentiel facteur de risque ?

L’étude en question portait sur l’impact des rythmes de vie sur le développement des troubles mentaux. En effet, de précédentes études avaient mis en lumière le fait que l’horloge interne pouvait influer sur l’apparition de la dépression ou de la boulimie. Cependant, ces derniers sont liés au fait de se coucher très tard. Mais dans le cas de l’anorexie, le fait de se lever tôt est mis en cause.

En étudiant les données médicales de patients souffrant d’anorexie, les chercheurs ont observé « une association bidirectionnelle entre les gènes associés à l’anorexie mentale et les gènes associés au chronotype du matin (se réveiller tôt et se coucher tôt) ».

Concrètement, cela signifie que les personnes habitués à se lever tôt auraient naturellement plus de risques de développer le trouble du comportement alimentaire.

Un score de risque génétique pour mieux prévenir les risques d’anorexie

Mais l’étude publiée dans la revue scientifique JAMA Network soulève un autre point crucial. En plus du fait de se lever plus tôt, les anorexiques auraient davantage tendance à souffrir d’insomnies. Ces deux facteurs peuvent donc être des symptômes à observer et à étudier pour détecter plus rapidement le trouble et le prendre en charge. Les chercheurs évoquent également la création d’un « score de risque génétique ».

En se basant sur plusieurs éléments comme les antécédents médicaux, le rythme de vie et d’autres éléments, les chercheurs peuvent établir un score global qui permettrait de cerner plus facilement les personnes sensibles de souffrir d’anorexie. Cependant, ce score est encore au stade expérimental.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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