AccueilPréventionUn bitume anti-bruit testé pour limiter la pollution sonore

Un bitume anti-bruit testé pour limiter la pollution sonore

En vue de réduire l’impact de la pollution sonore, la ville de Paris expérimente dans plusieurs rues un nouveau bitume réducteur de bruit.

Très importante dans les grandes villes, la pollution sonore est générée par toutes sortes de facteurs. Les travaux et le trafic routier sont les plus importants. Cependant, cette concentration de bruits souvent très forts est nocive pour la santé.

En cas d’exposition prolongée, les personnes concernées risquent de souffrir de troubles du sommeil, de maux de tête… Elle augmenterait également les risques d’hypertension et de lésions auditives irréversibles. Face aux multiples risques pour la santé, la ville de Paris a décidé d’agir en vue de limiter le bruit produit par son trafic.

Elle a décidé de mener une transformation à but expérimental dans le 15è arrondissement. Plus précisément dans la rue Lecourbe et sur environ 200m, la route a été recouverte de bitume anti-bruit. L’objectif est de réduire d’environ 3 décibels  le son émis par la circulation. Toutefois, cette solution représente-t-elle un vrai avantage dans la vie des riverains ?

Le bruit en façade diminué de moitié grâce à cette alternative

S’il ressemble en apparence à du bitume ordinaire, ce revêtement est en réalité constitué de milliers de microporosités. Ces dernières agissent comme des éponges qui absorbent une partie du bruit généré par les pneus qui roulent dessus. Grâce à cette innovation, le bruit généré par ce roulement est diminué de 3 décibels sur la première année.

En façade, cela permettrait de réduire ces bruits de moitié. Toutefois, les riverains ne ressentent pas tous de vraies différences dans la perception du bruit. De plus, cette expérience ne semble pas montrer de réelle évolution avec le temps.

En effet, cela fait plus de 5 ans que la ville a posé ce bitume anti-bruit dans le 15è. Il faut savoir qu’en plus de réduire le bruit, ce nouvel asphalte serait également pensé pour réduire la chaleur émise en été. Toutefois, la solution n’est pas encore déployée dans d’autres arrondissements car elle a des défauts.

D’autres solutions visant à limiter la pollution sonore en cours de développement

Si elle réduit le bruit généré par les pneus, elle ne diminue pas celui des moteurs ou des klaxons. Or, ces sons contribuent grandement à l’augmentation de la pollution sonore urbaine. Mais plusieurs équipes travaillent à d’autres idées visant à éliminer ces nuisances dans le futur.

Parmi les solutions évoquées, agir directement sur les bâtiments et logements est l’une des pistes les plus étudiées. Ainsi, il serait possible dans les années à venir de voir des façades végétales capables d’absorber le bruit s’élever dans les grandes villes. Enfin, la ville d’Asnières-sur-Seine est volontaire pour concevoir des quartiers entiers où le bruit sera limité au maximum. 

Il faudra néanmoins attendre la fin des travaux pour déterminer leur réel impact sur le bruit ambiant.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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