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Soyez vigilants si vous partez cueillir l’ail des ours en foret

L’Anses rappelle les bons réflexes pour éviter une intoxication à cause d’une plante très similaire à l’ail des ours.

Le printemps marque le retour des cueillettes sauvages dans les sous-bois. Et parmi les plantes les plus prisées par les promeneurs, on trouve l’ail des ours. Reconnaissable à la fois à sa belle fleur blanche mais également à son odeur, cet aromate de saison fait la joie des gourmets. Mais il peut causer de manière involontaire des intoxications alimentaires.

En effet, les feuilles de l’ail des ours ressemblent beaucoup à celles d’une autre plante : la colchique. Or, celle-ci est toxique pour l’Homme. D’ailleurs chaque année, de nombreuses personnes finissent aux urgences à cause de cette plante. Deux décès ont même été enregistrés entre 2020 et 2022.

Afin d’éviter que de nouveaux drames aient lieu, l’Anses et le centre anti-poison ont souhaité avertir au mieux les cueilleurs. Dans un communiqué partagé le 19 avril 2023 sur son site officiel, l’Anses rappelle les bons gestes à connaître pour réussir au mieux sa récolte d’aromate.

Bien différencier la colchique de l’ail des ours en observant, en sentant et en demandant conseil à un expert

Le premier réflexe consiste à observer les plantes en détail. L’ail des ours a la particularité de fleurir au printemps. La fleur est blanche avec de longs pétales. La colchique quant à elle fleurit seulement en automne et a des fleurs violettes. Concentrez vous donc sur les parterres arborant les fleurs blanches.

Toutefois, la présence des fleurs ne veut pas dire que la colchique est absente. Pour éviter les mauvaises surprises, il ne faut pas hésiter à solliciter votre odorat. Après avoir ramassé une feuille, frottez la délicatement. Si elle dégage un parfum d’ail, vous pouvez la ramasser sans soucis. Si elle ne dégage aucun parfum, que la feuille est rigide et ne possède pas de tige, il s’agit de colchique.

Les fleurs et les feuilles d'ail des ours

Les mémos à destination des promeneurs restent donnés à titre indicatif. Mais dans de nombreux cas, ils peuvent éviter un passage express au centre antipoison local. D’ailleurs, l’Anses fait également des rappels préventifs tout au long de l’année. C’est notamment le cas en automne lors de la cueillette des champignons sauvages.

Quels sont les symptômes d’une intoxication à la colchique ?

Malgré ces conseils, il peut arriver qu’une feuille ou deux de colchique se glissent dans votre récolte. C’est en partie pour cette raison que l’Anses préconise de ramasser une feuille à la fois. Si toutefois la plante toxique est ingérée, la nature des symptômes qu’elle provoque peut varier.

Des facteurs comme les traitements pris ou la quantité consommée peut intensifier les effets secondaires du poison. Généralement, les personnes concernées souffrent de troubles digestifs plus ou moins forts. La colchicine contenue dans la plante provoque diarrhées ou vomissements.

Mais dans certains cas plus graves, elle peut causer des troubles hépatiques ou des symptômes plus graves. Si vous constatez l’un de ces symptômes après avoir mangé un plat censé contenir de l’ail des ours, contactez au plus vitre le centre antipoison le plus proche.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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