Penser à de la nourriture épicée en cas de douleur semble insensé. Pourtant, une étude affirme que ce geste serait efficace.
Lorsqu’une migraine ou un mal de tête survient, plusieurs réflexes permettent de soulager la douleur. Prendre un médicament est souvent le geste plébiscité. Cependant, boire de l’eau, masser légèrement les tempes ou se mettre dans le noir peuvent soulager la douleur. Mais des scientifiques de l’Université normale de Chongqing en Chine proposent un traitement alternatif atypique et gratuit.
Dans le cadre d’une étude, ils ont souhaité tester si un simple stimuli visuel pouvait avoir une influence sur la perception de la douleur. Et pour cela, ils ont invité un panel de volontaires à regarder des images de nourriture.
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Une impression de douleur moins forte face à de la nourriture épicée
L’expérience n’a été menée que sur un panel de 27 participantes. Cependant, les résultats obtenus peuvent ouvrir la voie à de nouvelles pistes de recherches. Tout d’abord, il faut savoir que les volontaires ne souffraient pas de maux de tête au moment de l’expérience. Mais pour simuler la douleur, elles recevaient un petit choc électrique. Puis, en recevant chaque choc, elles devaient observer des photos d’aliments.
Deux tests ont été ainsi réalisés. Lors du premier, les volontaires regardaient de la nourriture épicée. Puis lors du second test, elles regardaient des photos d’aliments considérés comme doux comme des pommes, des hamburgers… Enfin, une fois les deux tests effectués, les volontaires devaient noter la douleur ressentie lors du choc électrique.
Or, les chiffres relayés dans l’étude suggèrent que la douleur ressentie était moins importante face aux clichés de nourriture épicée. La moyenne était de 4,6 pour les images de plats piquants contre une note avoisinant 5,7 face à des images d’aliments doux.
Comment expliquer un tel phénomène ?
Pour l’heure, les scientifiques ne savent pas expliquer pourquoi regarder des images de nourriture épicée a un tel effet sur le centre de contrôle de la douleur. Cependant, ils sont satisfaits des résultats obtenus à la suite de cette expérience.
« Ces résultats mettent en évidence l’utilisation potentielle de stimuli d’excitation épicée comme analgésique et soulignent l’importance de prendre en compte à la fois l’intensité des stimuli et l’état émotionnel de l’individu dans l’évaluation et le traitement de la douleur ».
Enfin, il ne faut pas oublier que l’expérience n’a été menée que sur un panel féminin. Actuellement, il est impossible de savoir si des hommes auraient un ressenti similaire face aux mêmes stimulations. Il faudra attendre de potentielles études postérieurs pour savoir si cela concerne les deux sexes et les potentielles utilisations de ces résultats dans des traitements futurs.
