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Le risque de maladie de Charcot augmenté par certaines activités d’extérieur

Alors que les activités d’extérieur reprennent, une étude révèle qu’elles peuvent avoir des effets inquiétants sur la santé des hommes.

Le printemps marque le retour des beaux jours mais également des activités d’extérieur. Qu’il s’agisse de jardinage, de pêche, de découpe de bois ou encore de sports de plein air, ils séduisent des millions d’hommes et de femmes. D’ailleurs, l’exposition au soleil et l’activité physique sont bénéfiques tant sur le plan mental que physique.

Cependant, une nouvelle étude suggèrerait que certaines de ces activités d’extérieur pourraient représenter un risque pour la santé. Plus précisément, elle augmenterait les risques de souffrir d’une sclérose latérale amyotrophique, plus connue sous le nom de maladie de Charcot. Mais le plus surprenant est que seuls les hommes seraient exposés à ces risques. 

C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs du Centre d’excellence SLA de l’Université du Michigan.

Le golf, plus gros facteur de risques pour les hommes

Pour bien comprendre l’impact des activités de plein air dans l’apparition de la maladie, les chercheurs ont interrogé 684 personnes. Si 400 d’entre elles souffraient bien de la maladie, les volontaires restants serviraient de groupe témoin. Les auteurs ont posé à chacun des questions sur ses hobbies et activités n’étant pas liés à ses activités professionnelles.

Ils ont ensuite comparé les données récupérées aux dossiers médicaux des volontaires. Or, il ressort que jouer au golf multiplierait par 3 les risques de souffrir de la maladie de Charcot. Parmi les autres activités d’extérieur pointées du doigt figurent le jardinage et la chasse. Mais le plus étonnant est que ce chiffre vaudrait uniquement pour les hommes.

Si le panel de volontaires incluait bien des femmes, les données récoltées étaient trop limitées pour parvenir à une conclusion similaire. Les résultats complets ont été publiés dans le Journal of the Neurological Sciences.

Quelles sont les raisons qui expliquent ce danger des activités d’extérieur ?

En soi, ce ne sont pas les mouvements effectués lors de ces activités ou leur intensité qui est en cause. Selon les chercheurs, la raison liée à cette augmentation est l’exposition à des produits polluants disséminés dans l’environnement. D’ailleurs, les 3 activités les plus à risque auraient comme point commun une plus longue durée d’exposition aux pesticides.

En complément de ces résultats, les chercheurs rappellent qu’une précédente étude avait établi que les personnes entretenant les greens avaient plus de risques de souffrir de la maladie de Charcot. Mais cette étude ne représente qu’une première étape. Désormais, l’objectif est d’établir une liste de facteurs, de passe-temps ainsi que de professions à risques. Le but est d’améliorer la prévention de la maladie.

Néanmoins, les chercheurs se veulent aussi rassurants. Même si des risques existent, ils n’interdisent pas ces activités d’extérieur à ceux qui les pratiquent. L’étude n’est qu’une information d’une campagne plus large pour assurer à chacun une protection optimale, quel que soit le loisir pratiqué.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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