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Pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires, attention à l’heure des repas

Si la régularité des repas parait anodine, il semble qu’elle jouerait un rôle majeur dans le développement de certaines maladies.

En plus des antécédents médicaux, les facteurs extérieurs sont désormais pris en compte dans le diagnostic de plusieurs maladies. Ces facteurs concernent aussi bien la consommation de tabac, la pratique d’un sport ou la régularité du sommeil. Mais l’alimentation est l’un des plus surveillés, notamment en cas d’obésité de ou diabète.

Une nouvelle étude tend cependant à démontrer que l’alimentation influerait également le développement de maladies cardiovasculaires. Plus précisément, ses auteurs expliquent que la régularité des repas impacterait les risques. Pire encore : sauter un repas ou le décaler d’un heure aurait déjà un impact sur l’augmentation des risques.

La régularité des repas, un facteur de risque jusque là méconnu

Afin de mieux cerner l’impact de nos repas sur la santé, les chercheurs ont fait appel à un panel de 103 389 participants de la cohorte NutriNet-Santé. À noter que près de 80% des volontaires étaient des femmes et que la moyenne d’âge des participants avoisinait les 40 ans.

Pour les besoins de l’étude, les chercheurs ont demandé aux participants à quelle heure en moyenne ils mangeaient matin, midi et soir. Puis ils ont comparé ces résultats avec les dossiers médicaux des volontaires. C’est alors qu’ils ont constaté une vraie différence entre celles et ceux qui mangeaient de manière régulière et les volontaires qui étaient plus irréguliers.

Par exemple, si le petit-déjeuner est pris à 9 heures du matin au lieu de 8 heures, les risques de développer une maladie cardiovasculaire augmentent de 6%. Et plus ce premier repas de la journée est retardé, plus les risques augmentent de 6% par heure sans manger.

Manger trop tard le soir augmenterait de près de 30% les risques de maladies cardiovasculaires

Un autre point soulevé par cette étude est que le fait de manger tard serait le plus dangereux pour notre santé. Par « tard », les chercheurs entendent manger après 21 heures tous les soirs. D’après leurs analyses, cette habitude augmenterait de 28% les risques de souffrir d’une maladie cérébrovasculaire. Plus étonnant : cet effet négatif serait encore plus marqué chez les femmes. Selon les calculs des chercheurs, manger entre 19h et 20h serait l’idéal pour limiter les risques.

Si le fait de manger trop tard serait dangereux, l’étude met en avant un autre détail. En effet, les chercheurs ont étudié l’effet du jeûne nocturne sur la santé. Ce terme désigne le temps qui sépare le dernier repas de la journée et le premier repas de la journée suivante. Or, plus le jeûne nocturne serait long, plus les risques de maladie cérébrovasculaire diminueraient.

Ces chiffres restent cependant préliminaires. Des études complémentaires seront nécessaires pour les confirmer et conseiller les patients afin de réduire les risques. L’étude complète sur le sujet a été partagée dans la revue scientifiques Medical Xpress.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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