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Manger trop de poisson favoriserait l’apparition de mélanome

Si le poisson a de nombreux bienfaits sur notre santé, une consommation trop importante augmenterait les risques de cancer de la peau.

Dès l’enfance, nutritionnistes et parents évoquent l’importance de manger du poisson. Cet aliment riche en oligo-éléments, en vitamine D et en vitamine A nous aide à garder une bonne vue.

De plus, il est faible en matières grasses. En cela, il est très prisé par les personnes souhaitant perdre du poids. Le poisson est également recommandé dans le cadre du régime pescetarien, aussi appelé régime de longévité.

Mais comme tous les aliments, en consommer trop régulièrement peut aussi nuire à notre santé. Une récente étude révèle ainsi que manger trop de poisson chaque semaine pourrait favoriser le développement des mélanomes, ces cancers de la peau.

Plus de 3 portions de poisson par semaine augmenteraient de 22% les risques de mélanome

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont mené une étude de grande ampleur aux États-Unis. Au total, près de 500 000 personnes âgées de 62 ans en moyenne ont été suivies pendant une période de 15 ans.

Régulièrement, les scientifiques demandaient aux volontaires de donner des renseignements sur leurs habitudes alimentaires. Chacun devait préciser sa consommation hebdomadaire de poisson ainsi que la taille des portions. À titre informatif, la FDA (Food and Drug Administration) considère qu’une portion tient dans la paume de la main et représente environ 110 grammes.

Puis les renseignements ont été comparés avec les bases de données du National Cancer Institute. Cependant, ils ont aussi pris en compte d’autres facteurs extérieurs dans leurs analyses comme les antécédents familiaux, l’activité physique mais aussi l’ensoleillement des régions.

À la fin des 15 ans d’étude, 5 034 participants (environ 1 %) ont développé un mélanome malin et 3 284 (0,7 %) un mélanome de stade 0. Or, ces volontaires consommaient plus de poisson que les autres.

Un constat qui ne concerne que certaines espèces et cuissons

Le plus étonnant est que certaines habitudes avaient un plus grand impact sur le risque de mélanome. C’est notamment le cas avec le poisson non-frit et le thon. Les volontaires qui avaient une consommation médiane ou importante de ces deux éléments avaient des risques accrus d’apparition de mélanome malin et de mélanome de stade 0.

Or, les autres poissons et modes de cuisson ne semblent pas avoir d’influence. Même si certaines espèces comme le thon sont pointés du doigt, les spécialistes se veulent rassurants.

L’étude n’invite pas les consommateurs à arrêter de manger du saumon, des sardines ou encore du cabillaud. D’ailleurs, il reste recommandé de consommer une portion par semaine. Toutefois, il ne faut pas en abuser sous peine d’entraîner des problèmes de santé.

Les résultats complets de cette étude ont été publiés en juin 2022 dans la revue spécialisée Cancer Causes & Control.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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