AccueilSanté des enfantsLe harcèlement scolaire concerne au moins un élève par classe en France

Le harcèlement scolaire concerne au moins un élève par classe en France

Un questionnaire rempli par plus de 7 millions d’élèves révèle que le harcèlement scolaire concerne au moins 20% d’entre eux.

Grande cause du Gouvernement, le harcèlement scolaire est un fléau qui peut concerner les élèves à tout âge. Cet acharnement peut prendre différentes formes : moqueries, insultes, violences psychologiques ou physiques… Quel qu’il soit, cette épreuve est un véritable traumatisme pour les élèves.

Souvent dissimulé aux parents ou aux professeurs, ce harcèlement peut pourtant provoquer des troubles du comportement, un décrochage scolaire, favoriser l’isolement et la perte de confiance en soi. Dans les cas les plus graves, il peut mener au suicide des victimes.

Afin de dresser un état des lieux de la situation dans l’hexagone, plus de 7,5 millions d’élèves ont participé à une enquête. Lors du premier trimestre 2023-2024, un questionnaire leur a été remis. Ils devaient répondre de manière anonyme à plusieurs questions en lien avec ce phénomène.

Les résultats ont été partagés mi-février, suite à un déplacement de la ministre de l’Éducation Nicole Belloubet. Or, les chiffres sont particulièrement inquiétants, et touchent chaque classe de France.

Le primaire, segment où le harcèlement scolaire serait le plus important

L’enquête détaillée a été partagée sur le site de l’association Marion La main tendue. Les résultats suggèrent que les enfants les plus exposés à ce phénomène seraient ceux dans les classes de primaire, soit entre le CP et le CM2. Parmi les jeunes sondés, 5% des élèves du CE2 au CM2 se considèrent comme victimes de harcèlement scolaire. 

Pour les élèves du collège et du lycée, les chiffres passent 6% et 4% des sondés. Or, ramenés au niveau national, les chiffres suggèrent qu’au moins un élève par classe, quel que soit son niveau, est victime de cet acharnement. 

De plus, l’enquête précise les types de violences subies par les victimes. Pour plus de 90%, les moqueries et les insultes sont les formes les plus pratiquées. Elle révèle également que le physique est un motif récurrent de harcèlement qui touche les enfants ayant un handicap, une chevelure rousse ou des problèmes de pellicule. Le fait d’être timide est également un motif évoqué par l’enquête comme générateur d’acharnement moral.

Quelles mesures seront mises en place pour aider les victimes et sensibiliser les élèves ?

Face à l’urgence de la situation et aux nombreux cas de suicide recensés ces dernières années, le Gouvernement veut mettre en place certaines mesures. Tout d’abord, les infirmières scolaires sont invitées à devenir des intermédiaires pour les élèves. En effet, elles peuvent recueillir discrètement les témoignages des enfants et agir pour les aider. Les volontaires bénéficieront alors d’un complément d’indemnisation.

Dans un second temps, la sensibilisation des élèves est prioritisée. Via la mise en place de cours d’empathie et de brigades dirigées par les élèves, les établissements sont invités à faire comprendre aux élèves l’impact de leurs gestes. Enfin, un baromètre annuel sur le harcèlement pourrait être mis en place.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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