AccueilPréventionLe cancer du sein bientôt détecté avec un test salivaire

Le cancer du sein bientôt détecté avec un test salivaire

Des chercheurs ont mis au point un test salivaire capable de repérer les risques de cancer du sein chez les moins de 50 ans.

Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes. Mais son diagnostic survient généralement trop tard chez les patientes concernées. Pour prendre en charge au plus vite cette maladie, les campagnes de prévention et les tests de dépistage se multiplient.

L’institut National du Cancer recommande aux femmes de réaliser une palpation annuelle tous les ans auprès d’un professionnel de santé. Ce test préventif peut être réalisé à partir de 25 ans. À partir de 50 ans, les femmes sont invitées à réaliser une mammographie tous les 2 ans.

Cependant, une nouvelle alternative prometteuse a vu le jour au Royaume-Uni. Et celle-ci pourrait bien permettre à des millions de femmes de savoir si elles sont à risque.

Le test salivaire, un dispositif préventif à destination des moins de 30 ans

Le test préventif en question est un test salivaire. Il a été mis au point par des chercheurs de l’université de Manchester. En premier lieu, ils ont mené une étude sur plus de 2 500 femmes. Les résultats complets de cette étude ont été publié sur le site de l’Université. 

Ces volontaires ont donné un échantillon de salive qui a été analysé en détail. Puis ils ont déterminé les risques de développer un cancer du sein en se basant sur 300 différences génétiques repérées dans la salive.

En outre, ils ont comparé les échantillons avec les antécédents familiaux des volontaires. Au final, les chercheurs ont repéré des mutations des gènes BRCA1 ou BRCA2 dans la salive des patientes les plus à risque. Si le test est commercialisé, il pourrait aider à éviter l’apparition de plus d’une centaine de nouveaux cancers du sein chaque année au Royaume-Uni.

Un outil préventif pour les femmes mais aussi pour les hommes

L’objectif du test n’est pas de diagnostiquer l’apparition du cancer du sein mais d’éviter son potentiel développement. En effet, il met en lumière les femmes à risque modéré ou élevé. Dès que le risque est établi, les médecins peuvent proposer aux femmes des traitements préventifs précoces.

Pour le professeur Gareth Evans, auteur principal de l’étude, « Si toutes ces femmes prenaient des médicaments pour prévenir le cancer du sein, cela pourrait prévenir un quart des cas de cancer du sein et potentiellement sauver la vie de 2 000 femmes par an ».

Mais ce test salivaire ne servirait pas uniquement chez les femmes. En effet, le cancer du sein peut aussi toucher les hommes. Toutefois, la maladie est encore sexualisée et les cas sont peu nombreux. Néanmoins, le test marcherait également sur les hommes et pourrait permettre une prise en charge plus rapide chez les patients à risque.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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