L’exposition à un bruit élevé lors de la journée de travail est une réalité pour de nombreux Français. Et cela n’est pas sans risques.
Que ce soit dans des usines, des bureaux ouverts ou simplement à la machine à café, le bruit est omniprésent dans les environnements de travail. Selon le métier exercé, il peut être plus ou moins intense. D’autres critères comme les conversations téléphoniques fréquentes ou l’utilisation de machines imposantes peuvent également impacter le niveau sonore.
Cependant, ce dernier est souvent sous-estimé. Or, de nombreux travailleurs déclarent être gênés par ces sons ambiants trop élevés. C’est le constat qui ressort d’un baromètre Ifop demandé dans le cadre de la Journée nationale de l’audition. Et si le bruit peut être gênant dans l’immédiat, il a également des effets méconnus sur le plan mental comme physique.
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Deux tiers des ouvriers et des personnes travaillant en Île-de-France gênées par ces nuisances
Lors de cette enquête, les sondés ont indiqué s’ils étaient dérangés par ces nuisances et si oui, leurs origines. S’il existe des disparités en fonction des métiers ou des régions, une moyenne globale ressort. Plus d’un Français sur deux ressentirait une gêne à cause du son. Mais le chiffre atteint 64% chez les ouvriers et 62% chez les travailleurs franciliens.
Les sons ambiants ont entre autre une influence directe sur la concentration des travailleurs. Mais les sondés ont aussi indiqués les effets secondaires découlant de cette gêne quotidienne. Pour 60% d’entre eux, le bruit génère une forte impression de fatigue. Mais pour la moitié des interrogés, ce son ambiant est aussi vecteur de stress.
Pire encore : beaucoup de personne ont confirmé que ce bruit impactait leurs relations professionnelles. Entre autre, ils seraient plus agressifs dans les échanges verbaux, auraient tendance à se replier sur eux-mêmes et à être tendu au travail.
Quels sont les risques liés à une exposition trop importante au bruit ?
Le premier risque lié à ce facteur est l’apparition précoce de la surdité et d’acouphènes. Ce point est d’ailleurs une inquiétude pour 16% des employés du BTP. Dans certains cas, il est même possible de développer une hyperacousie, c’est à dire une sensibilité accrue à toute forme de son.
Cependant, les effets négatifs ne concernent pas uniquement l’ouïe. Le Ministère de la Santé rappelle dans un communiqué que le bruit peut causer d’importants troubles du sommeil, une modification du comportement et de la parole… Il augmenterait également les risques de maladies cardio-vasculaires. Si le son est une gêne, il est recommandé d’en parler aussi bien avec les collègues qu’avec les supérieurs en vue de baisser le volume sonore.
