AccueilSexualitéLa vaccination contre le papillomavirus proposée jusqu'à 26 ans ?

La vaccination contre le papillomavirus proposée jusqu’à 26 ans ?

En France, le papillomavirus est responsable de 6 400 nouveaux cancers chaque année. Mais cela pourrait être évité avec un geste simple.

Parmi les infections sexuellement transmissibles, le papillomavirus ou HPV est l’un des répandus. Particulièrement contagieux, il concerne aussi bien les femmes que les hommes et infecte les muqueuses présentes dans le corps. Si le HPV est asymptomatique, il est très souvent évacué naturellement par le corps. Mais 10% des infectés ne bénéficient pas de cette protection.

Chaque année dans le monde, environ 300 000 personnes meurent à cause du HPV ou d’un cancer du col de l’utérus. Or, ces décès pourraient être évités grâce à la vaccination. Si elle est mise en place en France depuis plusieurs années, l’âge maximal de vaccination fait débat. Et aujourd’hui, l’Agence Nationale de la Médecine voudrait prolonger les campagnes pour que les jeunes puissent en bénéficier jusqu’à 26 ans.

Le vaccin contre le papillomavirus longtemps réservé aux mineurs

Aujourd’hui, les professionnels de santé se mobilisent pour permettre au plus grand nombre d’être protégé face au HPV. D’ailleurs, à la rentrée scolaire 2023, une campagne de vaccination gratuite a été proposée à de nombreux élèves de 5è. Toutefois, un accord parental est nécessaire pour en bénéficier.

À ce jour, la vaccination est préconisée entre 11 et 14 ans. Si les mineurs n’ont pas pu en bénéficier, un rattrapage vaccinal est possible jusqu’à 19 ans. Mais d’après l’Académie Nationale de Médecine, il faut augmenter l’âge maximal de vaccination contre le papillomavirus. Actuellement, la vaccination jusqu’à 26 ans est possible, mais uniquement pour certaines catégories.

Or, d’après les experts, elle doit être étendue aux deux sexes, sans conditions. Car la France souffre d’un important retard vaccinal dans ce domaine. Pourtant, les effets bénéfiques sur les patients jusqu’à 26 ans ont déjà été observés. De fait, les professionnels de santé souhaitent l’étendre, d’autant plus que 3 arguments vont dans ce sens.

Lutter contre le retard vaccinal tout en améliorant la tolérance des patients et en diminuant les risques d’infection

Les spécialistes avancent en effet 3 points en faveur de cette prolongation. Tout d’abord, plusieurs études ont démontré que le traitement restait efficace sur les patients âgés de 16 à 26 ans. Une étude complémentaire souligne d’ailleurs qu’en comparaison des femmes non vaccinées, le risque de cancer du col de l’utérus est réduit de 62% chez les vaccinées, même tardives.

Ensuite, l’Agence Nationale de la Médecine rappelle que même si une personne est déjà infectée par le HPV, la vaccination reste importante et diminue les risques liés à l’infection. Enfin, ils terminent en précisant que le risque existe, et ce tout au long de la vie. D’autant que la tolérance à la dose est accrue une fois l’adolescence terminée.

Toutefois, cette suggestion doit encore être soumise à validation pour qu’elle soit possible pour garçons et filles jusqu’à 26 ans.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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