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La santé mentale améliorée suite à l’arrêt du tabac

Si les idées reçues suggèrent qu’arrêter le tabac impacte négativement le mental, une étude démontre qu’il génère l’effet inverse.

Même avec beaucoup de volonté, arrêter de fumer est souvent une véritable épreuve. Privé de nicotine, l’esprit a du mal à s’adapter en période de sevrage. Les personnes concernées peuvent alors être confrontés à une période d’anxiété, de dépression ou adopter certains comportements comme le fait de manger davantage.

Pourtant, une récente étude publiée dans la revue JAMA Network tend à prouver le contraire. D’après les résultats des chercheurs, la santé mentale des fumeurs irait bien mieux et ce dès les premières semaines de sevrage.

Neuf semaines de sevrage nécessaires pour constater les premiers effets bénéfiques

Pour bien comprendre l’influence du tabac sur la santé mentale, les chercheurs ont mené un vaste essai clinique. Dans plus de 16 pays différents, des volontaires désireux d’arrêter de fumer ont été recrutés. Ces derniers ont été suivis pendant 4 ans. Régulièrement, les volontaires informaient les scientifiques sur leur ressenti.

Certains patients spécifiques, notamment ceux présentant des troubles mentaux avant le sevrage, étaient plus sollicités. Ils représentaient à eux seuls 55% des volontaires du panel.

Or, il ressort que contrairement aux idées reçues, le sevrage n’est pas mauvais pour notre santé mentale. Au contraire : de nombreux volontaires ont rapidement présenté des signes d’amélioration. À partir de la neuvième semaine d’arrêt, les chercheurs ont remarqué une baisse significative des niveaux de dépression et d’anxiété des volontaires.

Néanmoins, les chercheurs ont conscience que ces effets ne peuvent pas être observés dans les premiers jours suivant la fin de la cigarette. Les volontaires ont souffert pendant les premières semaines de stress, d’irritabilité plus ou moins modérée ainsi que de difficultés à rester éveillés. Mais ces derniers disparaissaient au bout de 2 mois minimum, tout comme les précédents soucis mentaux des fumeurs.

Le tabac à l’origine des problèmes mentaux de certains fumeurs ?

Toutefois, un autre élément ressort de cette étude et de ses conclusions. Certains fumeurs ont commencé à développer des troubles de l’anxiété ou de la dépression après avoir débuté la cigarette. Mais cette dernière leur était indispensable pour gérer le stress quotidien.

S’il faut encore mener des études complémentaires pour le prouver, la cigarette pourrait donc bien être la cause de ces troubles. De fait, l’arrêter permet d’éliminer ce qu’elle peut amener dans notre cerveau. Les associations anti-tabac voient dans ces résultats prometteurs un espoir mais aussi un moyen d’encourager le sevrage.

Ainsi, il serait possible d’aider des millions de fumeurs dans le monde sans utiliser de traitement médicamenteux.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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