Une étude inquiétante met en lumière une multiplication des cas de puberté précoce, c’est à dire survenant avant l’âge de 8 ans.
En règle générale, la puberté chez les enfants et adolescents survient vers l’âge de 12 ans. Elle est progressive et se traduit par plusieurs symptômes incluant une poussée de croissance, la mue de la voix ou les premières règles. Cependant, certains enfants dès l’âge de 8 ans peuvent déjà présenter les premiers signes de cette transition.
Or, il existe des cas survenant chez des patients encore plus jeunes. On parle dans ce cas de puberté précoce. Celle-ci peut survenir avant l’âge de 8 ans voire même avant 5 ans. Face à la recrudescence des cas, les chercheurs ont souhaité étudier les raisons de cette multiplication des « ados avant l’heure ». Ils ont alors découvert que l’obésité pourrait être un sérieux facteur de risque.
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Près de 80 petites filles de moins de 5 ans observées par les spécialistes
L’étude en question a été relayée dans le quotidien britannique Daily Mail. Pour cette dernière, les chercheurs ont étudié les cas de puberté précoce ayant nécessité une hospitalisation en 2022. Le nombre de cas enregistrés avait augmenté de manière significative, passant de 1510 en 2021 à 2032 cas en 2022.
Mais deux données étonnantes ont intrigué les spécialistes. La première est le nombre d’enfants de moins de 6 ans hospitalisés à cause des premiers signes de la puberté. Il y avait au total 79 enfants, toutes des filles. La seconde donnée relevée est l’importante concentration d’enfants obèses concernés. Selon les chercheurs, le lien entre obésité et puberté précoce est « évident » et doit inciter à agir.
À noter que ce phénomène n’a pour l’heure été observé que chez les petites filles. Il est difficile de savoir à l’heure actuelle si l’obésité déclenche une puberté précoce chez les garçons.
Comment réduire les risques de puberté précoce chez les enfants ?
Actuellement, les chercheurs et professionnels de santé tentent de mieux comprendre les raisons derrière l’apparition précoce de la puberté. Néanmoins, cette étude souligne qu’il existerait bien un lien avec l’obésité chez les enfants.
Selon plusieurs experts, les événements de 2020 auraient amplifié le phénomène. En effet, les enfants avaient moins d’occasion de se dépenser, restaient plus souvent devant des écrans et grignotaient davantage. Il serait donc recommandé aux plus jeunes (surtout aux petites filles) de pratiquer une activité physique régulière et d’avoir une alimentation équilibrée.
Toutefois, malgré ces recommandations, la génétique peut aussi être un facteur qu’il est impossible de contrôler.
