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La composition des protections féminines obligatoire dès le 1er avril

Désormais, les paquets de protections hygiéniques comporteront une liste détaillée des composants, y compris les produits nocifs.

Dès que les jeunes filles ont leurs premières règles, elles doivent utiliser des protections féminines, et ce jusqu’à la ménopause. S’il existe aujourd’hui des cups ou des culottes menstruelles, les options les plus répandues restent les serviettes hygiéniques et les tampons. Cependant, ils inquiètent les consommatrices.

En effet, leur composition longtemps mal connue augmenterait les risques de choc toxique. De plus, certains de ces produits contiendraient également des substances nocives et des perturbateurs endocriniens. Afin de mieux informer les consommatrices et mieux les aiguiller dans leur choix, une nouvelle mesure va entrer en vigueur au 1er avril 2024.

À compter de cette date, les emballages et notices des protections féminines devront inclure certaines informations spécifiques. Entre autres, devront figurer la liste complète des composants du produit ainsi que les précautions d’utilisation.

Une mesure visant à mieux protéger les femmes du SCT

La mesure a vu le jour suite à un rapport présenté en février 2020 recommandant d’indiquer les substances chimiques utilisées dans la liste des composants de ces produits. Celle-ci a obtenu l’approbation de la DGCCRF et va entrer en vigueur dans quelques semaines. Mais au-delà de l’aspect informatif, le but de cette mesure est de faire de la prévention.

En effet, les protections féminines sont à l’origine d’une condition spécifique : le syndrome du choc toxique ou SCT. Ce dernier peut toucher toutes les femmes, quel que soit leur âge ou leur état de santé. Il survient lorsque le sang des menstruations est contaminé par le TSST-1, une toxine bactérienne pouvant être présente dans les protections féminines.

Or, le SCT s’accompagne de symptômes comme un état grippal, une forte fièvre ou des éruptions cutanées. Dans les cas les plus graves, le syndrome peut causer la mort de la personne infectée. L’un des objectifs de cette mesure est de réduire les risques en informant mieux les consommatrices. Ainsi, chaque produit possédera désormais une notice avec des précautions d’usage et des informations sur les potentiels risques de SCT.

Toutes les protections féminines concernées d’ici au 31 décembre 2024

Si elles sont moins achetées à cause de l’inflation ou non remboursées pour les jeunes (à la différence des protections réutilisables), les protections féminines produites à partir du 1er avril devront comporter ces informations. Néanmoins, il sera toujours possible de trouver en rayon des serviettes et tampons n’incluant pas ces éléments. Les enseignes auront jusqu’au 31 décembre pour écouler les stocks existants et les remplacer par les nouveaux.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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