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Et si nous utilisions les cellules de notre peau pour combattre l’infertilité ?

Si les chercheurs tentent de trouver un traitement contre l’infertilité, une équipe prend le problème en sens inverse.

En France, l’infertilité concernerait en moyenne un couple sur 8. Cette incapacité à concevoir peut être vécue comme un réel traumatisme et empêcher des milliers de personnes de devenir parents. Aujourd’hui, de nombreux facteurs peuvent expliquer ce phénomène. Mais pour les chercheurs, l’infertilité n’est pas une fatalité.

Partout à travers le monde, des équipes travaillent à ce problème et aux potentiels traitements pour le soigner. Mais des chercheurs de l’Oregon Health & Science University ont choisi une approche innovante. Si une fécondation naturelle est impossible, la solution de la fécondation in-vitro persiste. Or, même chez une femme stérile, il pourrait être possible de créer des embryons viables en utilisant les cellules de sa peau.

C’est en tout cas la promesse faite par la technique qu’ils sont actuellement en train de mettre au point. D’ailleurs, cette technique a déjà été testée sur des souris. Et les premiers résultats sont encourageants.

Comment fonctionne cette méthode de fécondation ?

Dans un premier temps, les chercheurs prélèvent un ovule de souris ne possédant pas de noyau. Puis ils récupèrent une cellule de peau dont ils prélèvent le noyau pour l’implanter dans l’ovule. C’est alors que « poussé par le cytoplasme présent dans l’ovule du donneur, le noyau des cellules cutanées implantées se débarrasse de la moitié de ses chromosomes. »

L’œuf obtenu possède alors un seul jeu de chromosomes. Enfin, il suffit de réaliser une fécondation in-vitro classique avec un spermatozoïde viable pour créer un embryon. Les résultats ainsi que la description complète des 3 étapes sont consultables dans la revue spécialisée Science Advances.

Mais si les résultats sont déjà prometteurs sur des souris, les spécialistes voient dans cette avancée une potentielle révolution.

Une alternative contre l’infertilité, mais également pour les femmes âgées ou ayant subi un traitement lourd

Pour les chercheurs qui travaillent sur le projet, cette méthode peut avoir plusieurs utilités. Dans un premier temps, elle peut évidemment aider les couples qui n’arrivent pas à procréer de manière classique. Mais elle peut aussi venir en aide à des femmes qui auraient pu avoir des enfants ne peuvent plus pour diverses raisons.

En effet, les chercheurs évoquent la possibilité d’aider les femmes incapables de produire des ovules à cause d’un traitement contre le cancer par exemple. De plus, les femmes font des enfants de plus en plus tard. Cette technique permet d’augmenter les chances de fécondation mais aussi d’avoir un enfant en bonne santé.

Les spécialistes rappellent que la technique utilise deux ensembles de chromosomes issus des deux parents. Cela limite ainsi les risques de malformation ou de maladies chez l’embryon.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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