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Dépister l’autisme à partir d’un cheveu, c’est possible ?

Une start-up développe un test de dépistage capillaire de l’autisme pour permettre une prise en charge rapide des enfants concernés.

L’autisme est une maladie qui peut être difficile à déceler. Si la majorité des enfants sont diagnostiqués à partir de 3 ans, les spécialistes rappellent que les premiers signes de la maladie peuvent se manifester à partir d’un an. Or, plus la prise en charge d’un enfant est tardive, plus il est difficile de proposer une prise en charge adaptée.

Actuellement, pour poser un diagnostic, les médecins se basent sur plusieurs éléments. Tout d’abord, ils observent le comportement de l’enfant. Certaines habitudes comme des difficultés à parler ou l’isolement social peuvent alerter. Mais les chercheurs peuvent aussi s’appuyer sur le test M-Chat. Même s’il n’a pas valeur de diagnostic, il peut permettre de déceler des signes d’autisme chez l’enfant dès 18 mois.

Cependant, une nouvelle alternative pourrait voir le jour dans les années à venir. En effet, la start-up LinusBio travaille actuellement sur un test de dépistage de l’autisme. Et d’après leurs premiers tests, celui-ci serait efficace à plus de 81%. D’ailleurs, ces derniers ont fait l’objet d’une étude et d’un article dans le Journal of Clinical Medicine. 

Comment fonctionne ce test de dépistage de l’autisme ?

Indolore pour les enfants, il consiste en un simple prélèvement de cheveu. Une fois prélevés, les cheveux en question sont analysés en détail par un algorithme. Ce dernier scrute en détail tous les éléments présents mais également l’exposition aux substances dangereuses et aux métaux. 

Toutes ces données sont ensuite comparées avec la base de données de l’algorithme en question. En combinant l’apprentissage automatique de l’outil de détection à des milliers d’analyses, le test permet de déterminer si un enfant présente des signes d’autisme.

D’ailleurs, le test permet même de les détecter avant que les premiers symptômes de la maladie ne se manifestent. En cela, il pourrait représenter une aide précieuse dans le diagnostic précoce et la prise en charge des jeunes patients.

Des recherches complémentaires nécessaires pour vérifier l’efficacité de l’algorithme

Les premiers résultats de ce nouveau test de dépistage sont concluants pour ses créateurs. Si la précision de ce dernier est de 81% à l’heure actuelle, les chercheurs restent prudents. En effet, il ne s’agit que de premiers résultats. Des testes complémentaires avec un algorithme ayant assimilé plus de connaissances sont nécessaires pour confirmer son efficacité.

Néanmoins, la start-up est confiante. Elle envisage même de créer dans les années à venir d’autres tests de dépistage dédiés à d’autres maladies. À terme, ses chercheurs espèrent également développer un test capable de prendre en compte des données difficiles comme les facteurs environnementaux.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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