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Chercher des informations santé sur les réseaux sociaux serait plus nocif que bénéfique

Les réseaux sociaux ont modifié notre manière de nous renseigner sur la santé. Mais cela aurait une autre conséquence, plus dangereuse.

L’arrivée d’Internet, des réseaux sociaux et des sites dédiés à la santé ont bouleversé notre quotidien. En quelques instants, il est possible d’obtenir des informations sur une maladie, un traitement ou sur le déroulé d’un examen. De fait, il peut devenir un outil complémentaire si les utilisateurs consultent des sources fiables.

Néanmoins, certaines personnes partagent sur ces mêmes réseaux des astuces et « remèdes miracle » dont l’efficacité n’a pas été scientifiquement démontrée. Pire encore : des utilisateurs seraient plus tentés de croire aux bienfaits de traitements alternatifs. Or, ces derniers peuvent provoquer de graves problèmes médicaux.

Une actualité médicale qui divise et qui influe sur le choix des traitements médicaux

C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la Fondation Descartes. Elle a interrogé un panel d’utilisateurs sur leur rapport à l’actualité médicale. Plus précisément, les chercheurs voulaient savoir via quels médias les interrogés se renseignaient. Cela incluait notamment des réseaux comme Youtube, TikTok et les services de messagerie instantanée.

Or, les résultats de cette enquête révèlent que plus la consommation de réseaux sociaux est importante, plus les connaissances en matière de santé sont faibles. À noter que se renseigner sur les pages de médias généralistes aurait un effet inverse. Mais ce manque de connaissances a un autre effet inquiétant qui peut réellement nuire à la santé des concernés.

Via des pages dédiées ou des discussions, les adeptes des réseaux se révèlent être adeptes des traitements alternatifs. Ces derniers regroupent des pratiques diverses comme la médecine traditionnelle chinoise, la naturopathie ou la réflexologie. Or, il est très difficile de démontrer l’efficacité de ce type de médecine. Cependant, les concernés refusent la science et les avancées médicales au profit de ces soins qu’ils jugent moins nocifs.

Des informations sur les réseaux sociaux qui provoquent des comportements à risque

Si toutes les médecines alternatives ne sont pas dangereuses, l’enquête pointe surtout du doigt une pratique à risque. En effet, les personnes qui se renseignent sur les réseaux refusent entre autre les vaccins. Or, sans protection vaccinale, les personnes les plus fragiles risquent de graves soucis de santé. Cela vaut surtout pour les personnes âgées et les enfants, notamment lors des épidémies de l’hiver.

Plus inquiétant encore : cette pratique serait plus répandue chez les personnes ne disposant pas de médecin traitant. La Fondation Descartes invite donc à la prudence quant aux informations consultées en ligne. Il est également important de rappeler que les professionnels de santé (médecins, pharmaciens…) restent à l’écoute pour répondre à toutes les questions des patients.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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