AccueilAlimentationBoire dans des bouteilles en plastique influerait sur la prise de poids

Boire dans des bouteilles en plastique influerait sur la prise de poids

Le plastique utilisé pour emballer des aliments augmenterait notre masse graisseuse sans que nous nous en rendions compte.

Une alimentation trop grasse ou trop sucrée, un manque d’activité ou un sommeil perturbé peuvent influer sur le poids de chacun. Toutefois, un nouvel élément pourrait être pris en compte : le plastique.

Une étude publiée en août 2021 pointait déjà ce problème du doigt. Elle révélait que certaines particules de plastiques présentes dans les emballages pouvaient s’intégrer aux aliments. Inconsciemment, il est possible d’ingérer du plastique et que celui-ci influe sur notre organisme. Parmi les substances mises en avant, on trouve le bisphénol et les phtalates.

Ces produits autrefois présents dans les biberons sont aujourd’hui de plus en plus retirés des produits pour leurs effets nocifs. Certes, il a été démontré qu’ingérer ces substances controversées favorisait la prise de poids et l’obésité chez les rats. Cependant, ces plastiques sont présents dans des contenants annexes. Une nouvelle étude publiée le 26 janvier 2021 dans la revue Environmental Science & Technology s’attarde désormais sur les emballages plastiques.

Des composants méconnus identifiés qui pénètrent dans notre organisme

Il a été mis en avant que les plastiques chimiques peuvent augmenter la taille des cellules graisseuses des animaux. Cela entraîne par défaut une augmentation de la masse corporelle et une prise de poids.

L’étude en question portait sur 34 emballages plastiques utilisés sur de nombreux produits de notre quotidien, alimentaires et non-alimentaires. Parmi les produits analysés, il y avait de spots de yaourts, des sacs de congélation ou encore des bouteilles d’eau et de shampoing. Plus de 55 000 composants différents ont été trouvés. Or, sur les 629 identifiés, un tiers d’entre eux sont connus pour augmenter la taille des cellules graisseuses.

De plus, les chercheurs ont découvert que certains composants reprogrammaient des cellules de notre organisme. Ils les changent en cellules adipeuses qui accumulent plus facilement les graisses.

Le plastique, un perturbateur endocrinien présent partout

Si la première image qui vient à l’esprit en parlant de plastique est celle des bouteilles, elle ne se limite pas à cela. En effet, le plastique est présent dans de nombreux emballages du quotidien : yaourts, produits surgelés, emballages individuels de gâteaux… Or, les chercheurs estiment qu’une exposition quotidienne à ces plastiques « pourrait contribuer à l’épidémie d’obésité« .

Face à ces résultats, notamment la découverte de nombreux composants méconnus, les chercheurs doivent agir. L’équipe invite notamment d’autres spécialistes à se pencher sur la question et élargir leurs champs de recherches.

Pour le moment, les consommateurs peuvent aussi agir à leur échelle. Les médecins recommandent d’acheter le moins d’aliments possibles en contact avec du plastique. Ils invitent également à conserver les aliments dans d’autres conteneurs que des boites ou des sachets plastiques. De cette manière, les consommateurs réduisent leur exposition à ces composants et limitent les risques de prise de poids.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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